Andrew James est né dans une famille d’une richesse rare, appartenant à l’élite d’Amaryllis, un monde où la magie et la technologie se mélangent. Sa naissance aurait dû être une célébration de richesse et de prospérité, mais dès ses premiers jours, il fut plongé dans une existence où l’amour et l’affection étaient des notions presque absentes.


Ses parents, des figures influentes et omniprésentes dans les hautes sphères d’Amaryllis, étaient souvent absents, emportés par des affaires mystérieuses qui les tenaient éloignés de la demeure familiale. Cette vaste maison, qui aurait dû être un lieu de chaleur et de sécurité, se transformait chaque jour en un palais désertique, rempli de trésors et de richesses, mais vide de toute véritable présence humaine. Les couloirs de marbre, ornés de tapisseries anciennes et de lustres étincelants, résonnaient souvent du seul écho des pas d’Andrew. Chaque pièce, aussi luxueuse soit-elle, semblait transpirer d’une froideur qui ne pouvait être tempérée par les tapis épais ou les flammes des cheminées.


Durant ses premières années, Andrew ne connut que très peu de moments avec ses parents. Lorsqu’ils étaient présents, leur attention était toujours détournée par les affaires, les réunions, ou les dîners mondains. Pour combler cette absence, Andrew fut confié aux soins de sa grand-mère paternelle, une femme sévère et attachée aux traditions familiales. Elle incarnait l’autorité et la discipline, voyant en son petit-fils non pas un enfant à aimer, mais un héritier à former. Les moments passés avec elle étaient remplis de leçons sur la responsabilité, la rigueur, et l’importance de maintenir la lignée familiale au sommet. Mais ces leçons, aussi instructives soient-elles, ne laissaient aucune place à l’affection ou à la tendresse. Chaque geste, chaque mot, était mesuré, et toute démonstration d’émotion était considérée comme une faiblesse.


En complément de l’éducation stricte de sa grand-mère, Andrew était également sous la surveillance d’une nounou. Cette femme, bien que plus douce que la matriarche, gardait néanmoins une distance émotionnelle. Son rôle était de veiller à ce que les besoins physiques d’Andrew soient satisfaits : qu’il soit bien nourri, propre, et en sécurité. Mais elle n’était jamais une imitation de l’amour maternel. Elle exécutait ses tâches avec une efficacité froide, sans jamais s’attacher à l’enfant dont elle avait la garde. Ainsi, Andrew grandit dans un monde où les sourires étaient rares, où les étreintes n’existaient que dans ses rêves, et où chaque jour semblait une répétition du précédent, marqué par l’absence de toute chaleur humaine.


Andrew avait une petite sœur, de dix ans, sa cadette. Son arrivée dans la famille aurait pu être une source de joie et d’unité, mais la réalité fut tout autre. La différence d’âge, combinée aux mêmes absences parentales, créa entre eux un fossé difficile à combler. Bien qu’Andrew se sentit responsable d’elle, comme un grand frère devait l’être, leur relation resta marquée par une étrange combinaison de distance et de devoir. Il veillait sur elle avec un sens de la responsabilité imposé, mais sans véritable proximité émotionnelle. Chacun vivait dans son propre monde, isolé par les murs d’une maison qui, malgré sa grandeur, les enfermait dans des solitudes distinctes.


En dépit de cet environnement froid et rigide, Andrew était un enfant calme, presque trop calme, doté d’une intelligence précoce. Dès son plus jeune âge, il montra une aptitude remarquable à comprendre des concepts complexes et à résoudre des problèmes bien au-delà de ce qu’on attendrait d’un enfant de son âge. Ses professeurs, impressionnés par sa perspicacité, le considéraient comme un élève modèle, un prodige en devenir. Ses notes étaient excellentes, et il semblait promis à un avenir brillant.


Mais cette tranquillité apparente commença à se fissurer à l’approche de l’adolescence. Vers l’âge de 12 ans, Andrew commença à ressentir un malaise profond à l’idée d’aller à l’école. Ce lieu, qui avait été un refuge pour son intellect, devint soudain un symbole des attentes écrasantes et des pressions familiales. L’école n’était plus un sanctuaire de savoir, mais une prison où chaque cours, chaque devoir, était une pierre supplémentaire ajoutée au fardeau de son héritage. Il se mit à détester les cours, à mépriser les professeurs, et à voir ses camarades comme des êtres superficiels et dénués de profondeur, qui ne comprenaient rien de la solitude et de la colère qui bouillonnaient en lui.


Cette répugnance pour l’école se traduisit par un comportement de plus en plus rebelle. Andrew, autrefois si studieux et calme, devint turbulent, perturbant les classes avec une violence contenue, mais palpable. Il se confrontait aux autorités scolaires, refusant de se soumettre aux règles qu’il jugeait arbitraires et oppressives. Il trouvait dans la rébellion une forme d’expression pour la douleur qu’il ne savait comment articuler autrement. Ses camarades, souvent plus dociles, devinrent les cibles de sa frustration. Il n’hésitait pas à se battre, à saboter les efforts des autres, cherchant par tous les moyens à exprimer une colère qu’il ne comprenait pas entièrement lui-même.


Cette transformation radicale de son comportement fut une source d’inquiétude pour ses professeurs, qui voyaient en lui un potentiel gâché. Mais pour Andrew, il s’agissait d’un cri de détresse, une tentative désespérée de se libérer du carcan dans lequel il avait été enfermé depuis sa naissance. La discipline rigide et l’absence d’amour avaient forgé en lui une rage silencieuse, qui, à l’adolescence, trouva enfin une voix, même si cette voix se manifesta sous forme de rébellion et de destruction.


Dès qu’il atteignit sa majorité, il décrocha tous ses diplômes avec des résultats éclatants. Cette réussite aurait dû marquer le début de sa carrière dans le monde des affaires familiales, une carrière que ses parents avaient soigneusement planifiée pour lui depuis sa naissance. Pour eux, il était prêt à reprendre les rênes, à devenir le digne héritier de leur empire, à maîtriser les subtilités de la magie et de la technologie pour perpétuer l’influence de la famille dans les hautes sphères d’Amaryllis.


Cependant, Andrew voyait les choses différemment. Pour lui, ces diplômes n’étaient que des symboles creux, des preuves de conformité à un système qu’il détestait. Il ressentait une profonde amertume en recevant ces honneurs académiques, car il savait qu’ils étaient le fruit non pas de sa passion ou de ses aspirations, mais de la pression incessante de ses parents. Lorsqu’il regardait ces certificats, il ne voyait pas l’accomplissement, mais les chaînes dorées qui l’avaient contraint pendant tant d’années.


Au lieu de se lancer dans la carrière toute tracée qui l’attendait, Andrew fit un choix radical. Il décida de tourner le dos à ce futur imposé, de rejeter non seulement les attentes de ses parents, mais aussi tout ce que ces diplômes représentaient. Ce fut son premier véritable acte d’indépendance, une rébellion silencieuse, mais puissante contre l’héritage familial. Il refusa catégoriquement de mettre en pratique les compétences qu’il avait acquises, déclarant ainsi son refus d’être modelé selon les désirs de ses parents.


Cette décision marqua le début d’une descente dans un mode de vie épicurien et autodestructeur. Andrew se plongea dans les nuits interminables d’Amaryllis, où il trouva refuge dans les bars enfumés et les clubs nocturnes. Loin des responsabilités qu’on voulait lui imposer, il se perdit dans les plaisirs éphémères de l’alcool et des fêtes, cherchant à noyer dans l’excès la frustration et la colère qui le rongeaient. Les verres s’accumulaient, les soirées se succédaient, et les lendemains se perdaient dans une brume d’ivresse et de désespoir.


La vie nocturne d’Amaryllis, avec ses lumières aveuglantes, ses rythmes enivrants, et son cortège de personnages aussi perdus que lui, devint son nouvel univers. Andrew se créa un nouveau cercle d’amis, des âmes égarées qui, comme lui, cherchaient à échapper à leurs propres démons. Avec eux, il partageait des nuits de débauche, multipliant les relations sans lendemain avec des femmes qu’il attirait par son charme naturel, mais qu’il repoussait dès qu’elles tentaient de s’approcher trop près. Il passait d’une conquête à l’autre, trouvant dans ces relations fugaces une forme de liberté, mais aussi une manière d’éviter tout attachement réel, par peur d’être à nouveau enfermé dans un rôle qu’il ne voulait pas jouer.


Mais cette existence faite de nuits blanches et de plaisirs éphémères ne suffisait pas à combler le vide qu’Andrew ressentait au fond de lui. Cherchant toujours plus d’adrénaline, il se laissa entraîner dans des affaires sombres, flirtant avec les marges de la légalité. Ces activités, souvent dangereuses, lui offraient une échappatoire à la monotonie des attentes familiales et à la déception qu’il ressentait en lui-même. Andrew se retrouva mêlé à des trafics et des transactions louches, des jeux de pouvoir où les règles étaient floues et où l’argent coulait aussi facilement que le sang.


Ces affaires, bien que risquées, apportaient à Andrew un frisson qu’il n’avait jamais ressenti auparavant. Elles représentaient un défi, une manière de prouver, à lui-même autant qu’aux autres, qu’il pouvait vivre selon ses propres règles, loin des contraintes de son héritage. Chaque accord douteux, chaque nuit passée à négocier dans des coins sombres d’Amaryllis, renforçait son sentiment d’indépendance, mais aussi son isolement.


Pourtant, malgré ces tentatives désespérées de se construire une nouvelle identité, Andrew n’échappait jamais complètement à l’ombre de son passé. Loin de la maison familiale, il se sentait libre, mais cette liberté avait un goût amer. Chaque matin, en émergeant des brumes de la nuit précédente, il se retrouvait face à un sentiment de désillusion grandissant. La vie qu’il menait, bien que remplie de sensations fortes, ne parvenait pas à effacer le malaise profond qu’il ressentait, cette impression de trahir non seulement ses parents, mais aussi la personne qu’il aurait pu devenir.


Andrew avait compris que peu à peu, son rejet de l’héritage familial ne l’avait pas libéré, mais l’avait plongé dans un autre type de prison. Une prison faite d’alcool, de relations superficielles, et de deals douteux, où il était à la fois le geôlier et le prisonnier. Et bien que cette vie lui ait permis de s’échapper, pour un temps, de la pression familiale, elle ne lui offrait aucune véritable issue, seulement un détour tortueux qui l’éloignait de plus en plus de ce qu’il croyait vouloir.


Inquiets de la descente aux enfers de leur fils, ses parents, pour la première fois, prirent une mesure directe pour tenter de l’aider. Après des années de négligence et d’absence, ils décidèrent finalement de prendre les choses en main, espérant encore redresser la situation avant qu’il ne soit trop tard. Ils lui imposèrent de suivre une thérapie, espérant que cela le ramènerait sur le droit chemin. C’est ainsi qu’Andrew fit la connaissance de Jayleen, une psychologue jeune, mais perspicace, spécialisée dans les cas difficiles, ceux que la plupart des autres professionnels préféraient éviter.


Jayleen était loin d’être une thérapeute ordinaire, avec ses yeux dorés perçants et sa chevelure rousse flamboyante, ne ressemblait à aucune autre personne qu’Andrew avait rencontrée auparavant. Elle était petite, mais sa présence imposante se faisait immédiatement sentir, accentuée par son charisme naturel et une assurance inébranlable. Dès leur première séance, Andrew comprit qu’elle ne serait pas facile à manipuler. Elle se contentait de l’observer avec une attention presque dérangeante, répondant à ses tentatives de la déstabiliser par des remarques précises et incisives qui mettaient à nu ses vulnérabilités les plus cachées.


Au fil des séances, la tension entre eux monta d’un cran. Ce qui avait commencé comme une série de confrontations intellectuelles se transforma en une danse sensuelle et dangereuse. Jayleen semblait lire en lui, perçant sa carapace pour découvrir les blessures profondes qu’il dissimulait depuis des années. Andrew, pourtant habitué à manipuler les autres, se trouva pris à son propre jeu, de plus en plus attiré par cette femme qui le comprenait mieux que quiconque.


La tension devint bientôt insoutenable. Lors d’une séance particulièrement intense, l’atmosphère devint électrisante. Les mots laissèrent place aux regards, puis aux gestes. Ce fut Jayleen qui fit le premier pas, franchissant la barrière invisible qui les séparait. Andrew, surpris, mais irrésistiblement attiré, ne chercha pas à résister. En un instant, la dynamique de leur relation bascula. Ce qui avait été une confrontation mentale devint une étreinte passionnée. Le bureau de Jayleen, autrefois un sanctuaire de thérapie, se transforma en un champ de bataille charnel où ils laissèrent libre cours à leur désir. Les dossiers furent balayés du bureau, les chaises renversées, et le canapé devinrent le lieu de leurs premières explorations physiques.


Leurs corps se cherchaient, se trouvaient, se dévoraient avec une urgence qui témoignait de semaines de tension refoulée. Chaque contact était une décharge d’électricité, chaque baiser, une réussite. Ils se découvrirent l’un l’autre, sans aucune retenue, explorant avec voracité les limites de leur désir. Ce premier écart devint rapidement une habitude, et bientôt, chaque séance thérapeutique se termina par des ébats passionnés, où ils se laissaient emporter par un mélange de besoins émotionnels et de satisfaction physique.


Leur relation prit une tournure de plus en plus intense. Les séances de thérapie devinrent un prétexte pour assouvir une attirance qui ne cessait de croître. Jayleen, avec son imagination débordante et son goût pour les jeux de pouvoir, initiant Andrew à des plaisirs qu’il n’avait jamais explorés. Leur liaison se teintait de nuances nouvelles à chaque rencontre, mêlant la douceur à la brutalité, l’affection à la domination. Ils jouaient avec le feu, se défiant l’un l’autre dans une danse où chacun cherchait à prendre le dessus, sans jamais réussir à se détacher.


Jayleen ne se contentait pas d’être une partenaire. Elle l’emmenait dans des lieux inconnus, explorant des fantasmes qu’il n’aurait jamais osé imaginer. Parfois, leurs rencontres se déroulaient dans l’obscurité d’un club privé, où ils se perdaient parmi d’autres âmes égarées, amplifiant l’excitation par le frisson du danger. D’autres fois, ce fut dans l’intimité de son bureau, où le silence de la nuit accentuait chaque murmure, chaque soupir.


Pour Andrew, cette relation était à la fois exaltante et déstabilisante. Il se découvrait vulnérable, à la merci d’une femme qui le dominait aussi bien intellectuellement que physiquement. Mais cette domination, loin de le rebuter, l’attirait encore plus. Jayleen savait exactement comment jouer avec ses émotions, comment le pousser à ses limites tout en le ramenant toujours à elle. Chaque séance était un mélange de thérapie et de passion, où ils se cherchaient, se provoquaient, et se trouvaient dans une fusion d’esprit et de corps.


Leur liaison secrète finit par devenir impossible à cacher. L’intensité de leurs rencontres débordait de plus en plus sur leur vie quotidienne, et l’attirance qu’ils ressentaient l’un pour l’autre devenait de plus en plus évidente pour ceux qui les entouraient. Finalement, après des mois de cette relation aussi passionnée que clandestine, ils décidèrent de franchir un nouveau cap. Ce qui avait commencé comme une aventure dangereuse se transforma en quelque chose de plus profond et de plus durable.


Andrew et Jayleen prirent la décision d’officialiser leur relation, assumant enfin au grand jour ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Jayleen vient d’une famille extraordinairement grande et soudée, où les liens du sang sont sacrés et la loyauté envers les siens, inébranlable. Fille d’une lignée de créatures mi-homme mi-loup, Jayleen est l’une des 14 enfants de ses parents, qui sont encore jeunes pour leur espèce.


Parmi ses 13 frères et sœurs, seuls les quatre derniers sont encore mineurs. Les autres, déjà adultes, sont tous en couple et ont eux-mêmes fondé des familles. Chacun d’eux a en moyenne cinq enfants, ce qui fait de Jayleen une tante de plusieurs dizaines de neveux et nièces.


La grand-mère de Jayleen, une matriarche respectée, a joué un rôle central dans la transmission des traditions et des valeurs familiales. Elle a eu 10 enfants et a survécu à la perte de son mari, un événement qui l’a profondément marquée, mais qui n’a fait que renforcer son rôle au sein de la famille. Âgée d’environ 120 ans, elle est encore loin de la fin de sa vie, les membres de sa lignée ayant une longévité moyenne de 300 ans. Toutes fois elle reste bien conservé pour son âge


Pour Andrew, s’intégrer dans cette famille était une expérience à la fois enrichissante et déstabilisante. La situation financière de la famille de Jayleen était modeste, loin de l’opulence à laquelle Andrew était habitué. Lui qui avait grandi dans une famille aisée, mais marquée par la froideur et la distance émotionnelle, découvrit un environnement familial chaleureux, où l’amour et le soutien mutuel compensaient largement les manques matériels.


De son côté, Jayleen découvrit également beaucoup en s’intégrant à la famille d’Andrew. Bien que ses parents aient été absents et distants pendant la majeure partie de sa vie, la chute d’Andrew dans la débauche et l’autodestruction leur avait servi de leçon. Comprenant enfin l’importance de leur présence, ils firent des efforts sincères pour se rapprocher de leur fils, même s’ils savaient que cela n’effacerait pas les années de souffrance qu’il avait endurées. Ils réalisèrent que, malgré leurs erreurs passées, Andrew était leur seul héritier et qu’ils devaient être là pour lui, non seulement en tant que figures d’autorité, mais aussi en tant que parents aimants.


Le rapprochement avec sa famille permit à Andrew de commencer à guérir certaines de ses blessures émotionnelles, même si le chemin vers la réconciliation totale était encore long. Grâce à Jayleen et à la relation qu’ils partageaient, il trouva la force de surmonter les douleurs de son passé et de bâtir un avenir où l’amour et la compréhension étaient au centre de tout.


Andrew et Jayleen, malgré leur amour intense et leur connexion profonde, ne vivaient pas ensemble. Jayleen, toujours aussi indépendante, avait décidé d’heberger son meilleure ami, profitant de cette colocation pour maintenir une certaine distance dans sa relation avec Andrew. Cette situation, commença à éveiller des doutes.


Andrew, bien qu’il tienne énormément à Jayleen, ne pouvait s’empêcher de soupçonner qu’elle le trompait. Cette pensée le rongeait, mais il ne parvenait pas à s’en détacher. Paradoxalement, malgré l’amour qu’il éprouvait pour elle, Andrew finit lui-même par la tromper, un acte qu’il regretta, ressentant un pincement douloureux au cœur. Cependant, son propre sentiment de culpabilité ne fit que renforcer son attachement à Jayleen.


La rupture, lorsqu’elle survint, fut brutale et déroutante. Lors d’une confrontation, Jayleen, avec son style franc et parfois désarmant, lui lança la question cinglante : «  je veux rompre »  Ces mots frappèrent Andrew en plein cœur, révélant la confusion qui régnait. Jayleen, sans perdre son aplomb, lui proposa même de devenir des sexfriends, une solution qui semblait à la fois pragmatique et désespérée, témoignant de leur incapacité à se détacher complètement l’un de l’autre. Déconcerté et encore attaché à elle, Andrew accepta cette proposition.


La rupture ne fut pas vécue de manière sereine par l’un ou l’autre. Bien qu’ils continuent de se voir sous cette nouvelle dynamique, ils étaient tous deux hantés par les souvenirs de leur relation et par les émotions non résolues qui persistaient. Pour Andrew, cette séparation était particulièrement difficile. Il se rendit compte qu’il était probablement plus amoureux de Jayleen qu’il ne l’avait d’abord cru. Ses sentiments pour elle allaient bien au-delà du simple attachement ou de l’attraction physique.


La rupture entre Andrew et Jayleen n’eut pas l’effet escompté de les éloigner l’un de l’autre. Bien au contraire, elle les rapprocha d’une manière encore plus intense, plus physique, et plus déstabilisante. Ce qui avait commencé comme une proposition presque anodine de Jayleen à devenir des sexfriends se transforma rapidement en une liaison tumultueuse où l’érotisme et la passion prirent le pas sur tout le reste.


Après la séparation avec Jayleen, Andrew trouva une nouvelle forme de liberté dans sa vie, une existence qui, bien qu’éloignée des attentes traditionnelles, lui offrait une certaine sérénité. Libéré des pressions familiales qui l’avaient autrefois étouffé, il se plaisait de plus en plus à vivre selon ses propres termes, sans les contraintes d’un emploi fixe ou d’un avenir tracé à l’avance.


Andrew menait une vie où les obligations étaient réduites au minimum. Ses journées étaient imprévisibles, marquées par la spontanéité et le plaisir de suivre ses envies du moment. Il passait ses matinées à explorer les rues d’Amaryllis, se perdant dans les marchés animés, les cafés tranquilles, ou les parcs ombragés. Il aimait flâner, observer les passants, et se laisser inspirer par la diversité et l’énergie de la ville. Parfois, il se lançait dans des projets artistiques ou créatifs, des impulsions qui venaient aussi rapidement qu’elles repartaient.


Sans un emploi fixe, Andrew survivait grâce à des petits boulots qu’il acceptait à l’occasion, souvent dans des domaines qui piquaient son intérêt du moment. Cette vie en apparence déstructurée lui offrait pourtant un contentement qu’il n’avait jamais connu auparavant, un plaisir dans la simplicité et la liberté de ses choix.


Mais au milieu de cette nouvelle existence, une constante demeurait : le soutien de ses parents. Après des années de distance et d’absence, ses parents avaient finalement compris la nécessité d’être présents dans la vie d’Andrew, sans pour autant lui imposer quoi que ce soit. Ils étaient devenus un réel support pour lui, offrant leur aide sans condition, du moins dans une certaine limite. Ils respectaient son besoin de liberté et son refus de se conformer à leurs attentes passées. Au lieu de le pousser dans une direction ou une autre, ils lui offraient une présence rassurante, un filet de sécurité sur lequel il pouvait compter en cas de besoin.


Pour Andrew, cette nouvelle dynamique familiale était à la fois réconfortante et étonnante. Il appréciait le fait que ses parents, autrefois si rigides et exigeants, avaient appris à accepter son mode de vie, même s’ils restaient vigilants et parfois inquiets pour lui. Leur soutien était discret, non intrusif, et ils semblaient comprendre que pour la première fois de sa vie, Andrew avait besoin de trouver son propre chemin, sans pression ni obligation.


Cette nouvelle relation avec ses parents lui permettait de s’épanouir davantage dans sa vie actuelle. Il savait qu’il pouvait compter sur eux s’il en avait besoin, mais aussi qu’ils ne chercheraient pas à interférer dans ses choix, du moins pour le moment. Cette autonomie renforcée, couplée à la sécurité émotionnelle que lui procurait le soutien familial, contribuait à son équilibre.