Chapitre I - La Tour Des Cieux
Un souvenir marquant pour la divinité commence au milieu de sa vie de divinité et au début de sa seconde incarnation. Il se souvient encore de tout les éléments qui composait cette scène dans laquelle il avait ouvert les yeux. Le plafond était peu éclairé, composé de motif très élaboré et coloré, seulement le plafond était aussi tâché de sang séché. Il se demande encore ce qu'il avait pu se passer pour faire parvenir du sang jusque là-haut. Bouger était difficile, son corps lui semblait si lourds, endolori, comme s'il n'avait pas bougé depuis très longtemps. Le sol sous lui ne semblait pas non plus coopératif pour le laisser se redresser, comprendre ce qu'il se passait.

Il trouvait ce dernier spongieux, gluant, collant. Ce n'est quand se redressant, assit à présent qu'il vint à comprendre les choses. Il n'était pas sur du sol à proprement parler, il aurait été plus juste de nommer cela un monticule. Un tas de cadavre pour être plus précis. Certains récents, d'autres en décompositions. La plupart en charpie, en morceaux, impossible de savoir ou débutait le corps et où il se terminait. Anaël ne fut aucunement choqué, pour la simple et unique raison qu'il ne comprenait aucunement ce qu'il se passait et ce qui se trouvait sous sa personne. Il était totalement amnésique. Situation assez ironique pour une divinité, mais cette situation prendrait tous son sens plus tard, au moment où il retrouverait sa mémoire.

Seuls quelques souvenirs étaient clair pour sa personne, comment marcher, bouger, parler ou même d'utiliser la magie. Des choses tellement profondes et naturelles pour lui que cela semblait impossible à effacer. Il y avait tout de même deux éléments assez étrange dont il se souvenait. Il savait parfaitement où il se trouvait, il s'agissait de la Tour Des Cieux. Une tour allant au delà des nuages, permettant d'atteindre le monde des Dieux. L'autre chose qui bouillonnait dans ses entrailles était cette furieuse envie, ce besoin intense de grimper cette tour. Il sentait quelque chose qui l'appelait. Alors qu'il ne se rappelait de rien, il ne pouvait se fier qu'à cela.

Ainsi commença son périple. ce dernier ne fut aucunement de tout repos. Il découvrit bien des choses durant cette aventure. Son immortalité fut sa première découverte, car la tour était infesté de créatures en tout genre. Il mourut assez rapidement, avant de revenir lentement à la vie. Il remarqua une chose, plus il mourrait, plus sa régénération fut importante et rapide. La deuxième chose fut bien évidemment les monstres, mais aussi des souvenirs sur la tour qui polluaient sont esprit. L'endroit contenait huit pallier. Le premier était neutre, mais chacun des autres représentaient un environnement, un climat différent, en lien avec un élément. Pour le dernier étage, il n'avait aucune idée de ce qui se trouvait là-haut. Il n'arrivait pas à s'en souvenir.

Il continua ainsi sa route, prenant ses marques, s'améliorant pour survivre, avancer, tuer ces créatures et survivre. Il se perfectionna dans sa magie, tout en se découvrant de nouveaux pouvoirs. Ceux de la divinité qu'il était tout simplement et dont il n'arrivait pas encore à se souvenir.

Il voyait enfin le bout du rez-de-chaussée, arrivant devant une grande porte lui permettant de monter. Il avait passé un mois à traverser ce lieu et reprendre du poil de la bête. Quel ne fut pas sa surprise quand en ouvrant la porte, il ne découvrit pas un escalier, mais une autre pièce, immense et surtout habité par un groupe de six personnes. La surprise sembla mutuelle.

Une fois l'agitation calmé, Anaël put alors en apprendre plus sur la pièce en question. Il s'agissait de l'ascenseur, la zone permettant de grimper les étages au fur et à mesure. L'endroit ressemblait à une grande maison, permettant de vivre paisiblement durant l'avancé de la montée. Tout semblait y être gérer par la magie, car il n'avait jamais besoin de provision ou de faire le ménage. La divinité s'intéressa ensuite aux groupes, pour lui tout était nouveau à cette époque, mais en y repensant maintenant, ces mortels étaient une belle brochette de clichés sur pattes. Une magicienne, un prêtre, une archère, un guerrier, un tank et une rodeuse. Et chacun ayant la bénédiction d'un élément et d'une magie différente. Anaël put découvrir leur but, grimper aussi en haut de la tour, mais leur raison était simple, tuer les Dieux. Ils voulaient supprimer la tyrannie divine de ces êtres sur les mortels.

La divinité et le groupe partageait le même but, même si la finalité était différente. Ils décidèrent alors de marcher main dans la main, pour arriver au sommet de cette tour. C'est souvent à ce moment-là du récit que Anaël affiche une mine triste et mélancolique, car c'est à partir de ce moment que son voyage pris une tournure étrange.

Chapitre II - Ascension
Pour une des rares fois de sa vie, Anaël est terriblement avares en informations. Il ne donne pas énormément de détail sur l'ascension de cette tour, de leur monté au royaume des Dieux. Il résume assez vite les choses, considérant qu'il donne simplement les informations les plus importantes. Il serait plus exacte de dire qu'il évite de remuer le couteau dans la plaie.

Chaque étage était dépaysant, les environnements étant changeant. Le premier était un désert aride, le second une zone volcanique, le troisième des sommets venteux, le quatrième était un marais, etc. Chaque avancé était longue et prenait souvent entre deux semaines, voir un mois pour réussir à grimper à l'étage suivant. Le groupe remarqua rapidement un cycle, des monstres devenant de plus en plus fort au fur et à mesure qu'il se rapprochait de la porte du nouvel ascenseur. Et devant chaque porte se trouvait un gardien, un monstre bien différant des autres. Ces derniers étaient composé de magie à l'état pur, des esprits en quelques sortes. Des monstres durs à vaincre, mais dont ils arrivaient petit à petit à terrasser.

Durant cette période, jamais la divinité ne mourut de nouveau. Autant grâce à ses compagnons, que par la maîtrise de plus en plus précise de ses pouvoirs. Il apprenait beaucoup d'eux, il put perfectionner sa magie naturellement maîtrisé, mais aussi des connaissances sur le monde. Cependant, il se garda bien de parler de son immortalité, une sorte de peur indescriptible lui soufflait de ne rien dire à ce sujet. Et l'autre sujet qu'il évitait d'aborder était en lien avec les gardiens. A chaque fois qu'ils venaient à en tuer un, Anaël sentait la force de ces derniers pénétrer en lui, comme si cela avait toujours été leur place. Puis chaque nuit, il faisait d'horrible rêves lui montrant des souvenirs. Les siens ? Ceux des gardiens ? Il n'arrivait pas à comprendre au début, puis à chaque nouvelle absorption, il comprenait qu'il s'agissait de lui.

Il avait une famille ? Du moins, il semblait en avoir eu une. Leur vie avait été heureuse, il avait des frères et soeurs. Des enfants aussi de ce qu'il entendait, mais ils n'avaient jamais vu leur visage, ni vu leur personne en elle-même. De même pour une femme, il ne savait pas s'il en avait une. Puis tout devenait horrible et sanglant, tout finissait pas s'effondrer. Il lui manquait des morceaux, car les souvenirs changeait et évoluait petit à petit. Il comprit qu'il n'avait pas de femme, de compagne. Il avait donc du la perdre ou adopter des enfants ? Puis un nouveau souvenir venait lui faire comprendre que ses enfants étaient aussi ceux de ses frères et soeurs, c'étaient à n'y rien comprendre. Dans ces derniers rêves, il comprenait surtout une chose et avaient presque rassemblé toutes les pièces du puzzle.

Il ne savait pas qui était ses enfants, mais il comprenait que même s'il s'agissait aussi de ceux de ses frères et soeurs, ces derniers les nommaient souvent créations, jouets, amusement, soldat, divertissement. Puis que l'aspect sanglant de ses rêves devenaient de plus en plus clair. C'était ses frères et soeurs qui l'avaient mis dans cet état. Il approchait du but, il allait bientôt comprendre les choses, même s'il commençait à soupçonner ce qu'était la vérité. Pour ça, il ne lui restait qu'à affronter le dernier gardien avec ce groupe, qui était comme sa famille à présent, après une année complète à vivre aussi étroitement.

Lorsqu'il fit face au dernier gardien, l'apparence de ce dernier ne fit que confirmer ses soupçons. Ce dernier lui ressemblait comme deux gouttes d'eaux et possédait les mêmes pouvoirs que lui. Chaque gardien était une part de sa personne. Il ne savait pas pourquoi cela arrivait, mais il pouvait le confirmer. Chacun fit taire ses pensées et tous se concentrèrent sur le fait de battre ce gardien. La victoire fût acquise, mais rude à obtenir. Le calme revint alors lentement, laissant les interrogations de tout le monde planer dans l'air. Et au moment où la question fatidique arriva vers Anaël, pour lui demander ce qu'il était, il sentit une immense douleur en lui. La force du gardien venait de pénétrer son corps. Quelque chose en lui se débloqua, venant le faire hurler de douleur et tomber dans une transe intense.

Chapitre III - Contes & Légendes
Anaël était à terre, il se sentait partir, son esprit venant recoller les morceaux et essayant de lui imposer l'afflux d'information. La dernière pièce du puzzle était complété et il allait maintenant tout comprendre tout voir. C'est ce qui aurait du se passer, mais son esprit sembla vouloir faire autrement, peut-être le préparer à affronter les vérités qui allaient lui sauter aux visages.

Il se remémora alors, le conte de la création que lui avait raconté le Prêtre, lui expliquant les bases de la religion de ce monde. Il se souvient encore de l'histoire claire et limpide. Trouvant que les Dieux étaient présentés sous un bon jour, alors qu'à présent, les mortels voulaient les tuer pour leur tyrannies.

"Ô commencement, il n'y avait rien, simplement du néant, seul régnait deux êtres en ces lieux. Le Temps et l'Espace ! Ils se frôlaient de temps en temps, discutant un peu, avant de se séparer à nouveau. De ces rencontres naquirent les étoiles, mais aussi l'amour. Ces deux êtres voulurent passer plus de temps ensemble, pouvoir se toucher, se ressentir, mais leur nature les empêchait d'atteindre cette douce utopie.

Ils se battirent contre ce destin, forçant, donnant leur énergie pour se rencontrer plus souvent, se matérialiser, se toucher, enfin vivre pleinement leur amour de façon continue et l'un envers l'autres. Par trois fois, ils essayèrent. La première fois donna naissance à la Lune, la deuxième au Soleil et la dernière créa notre Terre. Enfin, ils furent réunir, à pouvoir ce tenir l'un contre l'autre. Mais cette bataille contre le destin avait eu raison d'eux. Ils avaient consumé leurs forces et mourraient à petit feu. Dans une dernière étreinte, emplie de larmes de joie et de tristesse, ils s'unirent à jamais, formant Tirnab'Eata.

De leur cadavre naquirent les Dieux, six êtres représentant le Feu, l'Eau, le Vent, la Terre, la Lumière et les Ténèbres. Ces enfants, émus par l'histoire de leur parents présent dans leur mémoire et leur âme vinrent à donner de la vie à cette Terre. Faire que leur amour et leur sacrifice donne naissance à quelque chose de magnifique. Ensemble, ils vinrent à fonder notre continent tel qu'il est maintenant. Ce n'est qu'après qu'ils donnèrent naissance aux mortels, pour peupler, faire vivre ce monde, le préserver et faire perdurer l'héritage du Temps et de l'Espace. Pour les aider, ils leur donnèrent alors la magie, comme cadeau, comme trésor de leur lien avec le divin.

Depuis ce jour, les Dieux veillent sur les mortels, tandis que ces derniers vivent pour faire perdurer cette terre, faire évoluer la cadeau des Dieux, montrer les beautés de la vie et de l'amour, sous le regard bienveillant des Dieux."

Pourquoi se souvenait-il de cela ? Il ne tarda pas à le comprendre, car ses souvenirs affluaient enfin et lui dévoilait la véritable version de cette histoire. Le début était véridique, à une différence. Il y avait eu un Septième enfant, qui fut même l'aîné. Il s'agissait d'Anaël, le dieu de l'âme. Il était aussi le seul à se souvenir de l'histoire de ces parents, ses autres frères et soeurs n'en ayant aucun souvenir. Seul l'âme de la divinité avait gardé une trace de cela. Il avait guidé ses frères et soeurs, pour donner vie à ce monde. Ces derniers n'ayant envie que de s'amuser et  Les mortels étaient certes la création des autres membres de sa famille, mais ils n'avaient été créé que pour les divertir, car l'ennuie leur pesait. Alors que lui considéraient vraiment ces derniers comme ses enfants, heureux de les voir user du monde qu'ils avaient construit ensemble.

En voyant cela, Anaël avait décidé de leur faire cadeau de la magie, afin de pouvoir lutter contre leur destin. Il avait essayé de les aider, car tous seul contre six, il ne pouvait pas faire grand chose. Il fit aussi construire la Tour des Cieux pour essayer de rapprocher les mortels et les dieux, afin de faire changer ses Frères et Soeurs ou simplement permettre aux mortels de poursuivre leur route pour échapper à leurs destins. Sa fratrie compris bien vite le subterfuge de ce dernier et décidèrent de lui faire payer. Ils se liguèrent alors contre lui, pour essayer de le tuer, arrêter son oeuvre. Cette dernière ne pouvait avoir de retour en arrière, comme sa mort était impossible, son âme ne faisant que revenir à la vie.

Ils décidèrent de retarder sa réincarnation de plusieurs milliers d'années, en venant briser son âme en plusieurs fragment, étant le maximum de ce qu'ils pouvaient faire. Ils enfermèrent chaque fragment à un étage de la tour et la convertir en donjon. Ils espéraient que les mortels pourraient développer des moyens de tuer l'âme de leur frère en grimpant cette tour. Cependant, cela prit alors plus de temps et permis à l'âme d'Anaël de se reformer lentement et finalement se compléter, pour ne former à nouveau qu'un en sa personne.

La divinité se souvenait de tout, il comprenait ce qu'il était. Et à présent bouillonnait en lui, une soif de vengeance immense. Il désirait plus que tout passer à l'étage suivant !

Chapitre IV - Vengeance
La transe de la divinité prit fin après cette vague de souvenir en lui. Quand il vint à reprendre connaissance, il était dans le dernier ascenseur avant le monde divin. Il était entouré par ses camarades. Ayant recouvré la mémoire, il se décida à être honnête et tout révéler à ses alliées. La discussion fut longue, pesante, l'ambiance venant à changer. Il pouvait les comprendre, ils combattaient aux côtés d'une personne dont la nature était précisément ce qu'ils voulaient détruire.

Il sentit une forme de colère provenir de chacun d'eux, de surprise, de tristesse, mais dans le fond, il sentait leur bonté et leur envie de lui faire confiance. Le mélange était étrange, leur sentiment pouvaient basculer à n'importe quel moment, mais il décida de lui faire confiance, comme ils le firent avec lui. Ils renouèrent de plus belle leur alliance pour affronter les divinités plus haut. La présence de Anaël ne serait pas de trop, surtout au vu de la puissance qu'il venait de recouvrir.

Galvanisés, mais aussi emplis de peur, ils partirent pour le monde des Dieux. Ils s'attendaient à beaucoup de chose, surtout Anaël qui retournait chez lui à présent, mais leur spectacle fut des plus surprenant. Le monde des Dieux étaient un champ de ruine. Il ne restait pas grand chose en l'état, seul le bâtiment centrale demeurait encore debout et en bon état. Il s'agissait de l'endroit où les divinités festoyaient et observaient les humains. Ils décidèrent donc de s'y diriger. La nouvelle vue qui s'offrait à eux vinrent à les surprendre encore plus. Sur les six divinités, il n'en restait qu'une, une seule vivante. Les cinq autres avaient leur cadavres morts sur leur trône. Seule la déesse du Feu était encore en vie et installé confortablement dans son siège.

Elle accueillait le groupe, un grand sourire sur les lèvres. Elle les félicitait tous, surtout son frère pour avoir retrouver son corps. Elle était heureuse d'enfin voir des personnes venir ici pour lui apporter du divertissement. Les dieux avaient finit par tellement s'ennuyer, qu'ils avaient décider de s'entretuer, Anaël n'étant plus là pour les canaliser comme avant. Ainsi, il ne restait que sa soeur, la seule divinité encore bien vivante dans ce monde et elle ne laissa aucunement l'ennuie perdurer, lançant elle-même le premier assaut.

Cette bataille fut intense, sanglante même. Elle ne ressemblait en rien aux autres affrontement de la tour. Anaël avait beau avoir retrouvé ses pouvoirs, avec aussi peu de croyant, il n'arrivait pas totalement à canaliser sa soeur. L'affrontement vint à pencher en la faveur de la divinité, car il était soutenue par ses compagnons. Cette victoire fut alors remporté de peu. Tous étaient blessées, il y eu même deux morts. Le Prêtre et la Mage périrent durant ce moment-là. La tristesse l'envahit, cela l'envahit tellement qu'il ne sentit pas la graine de la rancoeur et la haine grandir dans le coeur de ses autres compagnons.

Après cette victoire amère, ils décidèrent de quitter la tour et retourner sur le plan des mortels. Anaël avait hâte de découvrir enfin le monde des Hommes, de pouvoir le frôler et vivre à leur côtés. C'est ce qui aurait dû arriver, cela aurait du être son futur.

A peine venait-il de franchir la porte de la tour, de sentir l'herbe sous son pied qu'il sentit alors d'autres choses. Les armes de ses compagnons venant planter son coeur et trancher sa tête. Ces derniers venaient de le trahir, comme l'avaient fait son ancienne fratrie. La raison ? La peur, la vengeance, la haine, la rancoeur. Ils avaient perdu leur compagnon à cause d'un dieu, un dieu devait donc payer. Ils avaient vu la puissance d'un dieu, ils avaient aussi peur que Anaël puisse se retourner contre eux et devenir aussi puissant en accumulant des croyants. Quelque soit les raisons, cela était une nouvelle traitrise pour la divinité. Il se souvient tout de même du ton triste et désolé de ses camarades, malgré ce regard de haine noyé de larmes quand il perdit la vie, une seconde fois pour un long moment.

Chapitre V - Retour à la Réalité
Il fallut un demi millénaire à Anaël pour revenir à la vie, ses anciens camarades ayant dispersé des parties de son corps un peu partout. Il avait changé du tout au tout, physiquement et même mentalement. Il se sentait brisé, car trahit par les Dieux et les Mortels.

Malgré cette blessure profonde, il essaya de positiver, de se dire que les raisons de ses partenaires avaient été logique. Ils avaient donnée aux mortels de puissants sentiments pouvant un peu trop souvent les guider. Malgré cette compréhension, il ne pouvait accepter ce qui s'était passé et gardait en lui une blessure qui même maintenant n'est pas encore guérit.

Pour essayer de se soigner, il a essayé de vivre avec les mortels. En révélant sa nature dans un premier temps, mais l'ère des Dieux étaient terminées depuis longtemps et sa nature était poursuivit, dénoncé. On essayait de le réduire au silence à chaque fois. Il fuyait, se cachait, avant de finalement changer de tactique. Il allait vivre comme les mortels. Il se mêla a eux, ll eut une multitudes de vie, partant à chaque fois que l'on se posait des questions sur lui. Il faisait de son mieux, mais il ne pouvait accepter pleinement cette vie. Pourtant, il y retournait à chaque fois, voulant aider les humains, ne pas être seul, se sentir utile, avoir de l'importance pour ceux qu'ils considèrent comme ses enfants.

Ce même cycle ne faisait pourtant que se répéter, encore et encore, ne lui laissant jamais la moindre chance de pouvoir toucher le désir qu'il avait toujours voulu au plus profond de sa personne. C'est dans une nouvelle période de tourmente et d'isolement qu'il découvrit un passage pour Amaryllis. C'était comme si le destin lui tendait enfin une perche, pour le récompenser de sa souffrance, de sa dure labeur en tant que divinité.

Si son monde n'avait plus besoin de lui, peut-être que ci oui ! Ce fut une décision dure, mais il abandonna sa création et décida de refaire sa vie en ces lieux. Tout était tellement différent, il y avait tellement de diversité, que même une divinité comme lui ne faisait pas tâche. Il cacha tout de même sa nature divine, ayant toujours cette peur du rejet en sa personne.

Anaël est ainsi présent depuis presque trois cents ans en ces lieux, ayant fait venir toutes ses richesses de son monde. Il y fonda une taverne, pour accueillir les gens ayant besoin d'un lieu pour se reposer, se changer les idées, trouver de l'aide. Un lieu dans lequel Anaël pourrait d'une certaine façon se sentir indispensable, tout en profitant de la vie et en ayant toujours du monde autour de lui.