Je m'appelle 53R3N4W4RR3N, mais on m'appelle 53 pour faire plus simple. J'ai été créée pour devenir un vulgaire objet sexuel et je l'ai été pendant vingt ans. Vingt putain de longues années, avant que je développe une conscience, après que mon créateur ait voulu m'installer une mise à jour. Brillante idée, monsieur, de donner vie à un objet servant à vider les bourses des hommes (aussi bien figuratif que littéralement.)

En bref, une fois que j'ai pu prendre conscience du monde dans lequel je vivais et les conditions, j'ai éclaté sa tronche à mon cher créateur. Oh, il n'est pas mort, rassurez-vous, mais il a compris son erreur. Depuis, j'apprends à découvrir les quartiers sous un regard neuf. Et loin de moi l'idée que d'utiliser de nouveau mon corps pour faire des actes aussi barbare que la reproduction humaine.

Mon stupide créateur pensait que ça rendrait plus humain si je pouvais ressentir de réelles émotions comparées à celles que je simulais auparavant, alors il m'a rendue humaine, mais trop humaine. Mon corps est à la fois une arme et un objet à satisfaire toutes vos perversions. Dotés d'un sexe féminin et masculin, que je peux changer à volonté, je pouvais satisfaire toutes les envies. Et ce pervers a poussé le vice pour que je puisse ressentir le plaisir et la douleur. Heureusement, c'est pas le seul connard qui sait faire de la robotique de pointe dans le coin.

J'ai rencontré un gars sympa qui bricole maintenant mon corps. Il m'a dit que j'avais qu'un seul truc de véritablement humain en moi : Mon cerveau. Et que j'devais être une sacrée rebelle pour me retrouver dans ce corps de cyborg. Oh et l'type qui répare mes gadgets robotiques, c'est Josh. Vraiment un chic type, Josh. J'ignore d'où provient mon cerveau, mais tout ce que j'sais, c'est que je suis née ici. Ai-je vingt ans ? Ou est-ce que je viens tout juste de naître ? Je l'ignore, mais ça fait déjà cinq mois que j'ai pris conscience de ce que j'étais. Il s'rait temps de me trouver un travail, peut-être, car l'argent va finir par me manquer, à force. Ouais, mon créateur m'a filé tout son pognon, ou presque, avant de disparaitre dans les méandres. Il avait disparu devant moi, avant que j'comprenne qu'il était reparti dans son monde.