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L'enfer, c'est les autres ~ DesnaDim 28 Mai - 13:05
Desna
S’ils disent que je suis faible, c’est qu’ils ont raison.

Réprouvé

En quelques mots


Comment rester faible, dans un monde de brutes tel que l’enfer ? C’est pourtant l’exploit qu’a accompli Desna. Protégée par sa jumelle et par son ainée, pourquoi aurait-elle dû faire un effort ? Sans doute un peu paresseuse sur les bords, la démone est pourtant surtout réputée pour sa gourmandise sans limites ainsi que pour son amour des jeux vidéo. Elle n’est pas la plus méchante de la sororité, et pourtant, son cynisme et sa manière de gérer les mots en ont énervé plus d’un. Alors Desna boit, un peu, beaucoup, peut-être trop. Mais au moins, elle a une excuse pour mal se comporter, et en plus, c’est plus simple de supporter les gens.


Age 234 ans
Et en année humaine, à quoi cela correspondrait ? 26 ans

Genre Féminin

Orientation sexuelle Asexuelle et aromantique. Les gens, c’est naze.

Métier ou fonction a Amaryllis Batteuse bénévole au Cymbidium

Autres précisions et funfacts
Je suis capable d’entrer dans l’Autre, lorsque je médite. Mais personne n’a le droit de me voir méditer, ça mettrait ma crédibilité en jeu.

Je suis réputée pour être la plus faible de la sororité. Et sans doute ont-ils raison.

Techniquement, je suis immunisée aux addictions… Manque de chance, je SUIS l’essence même de l’addiction.

Race du personnage Démone

Description de la race et ses particularités et capacités
Je suis un rejeton de Satan. Physiquement, on ressemble à des humaines, mais nous avons toutes des cornes et une queue fourchue, ainsi que des cheveux blancs et des yeux rouges. Yaaaay, supeeeeer !

Nous avons quelques pouvoirs, avec cela. Le Charme est utile pour celles qui veulent attirer les mortels, puisque ça rend nos actions et nos demandes tellement plaisantes pour eux qu’ils nous suivent relativement facilement. Honnêtement, ce pouvoir je m’en contrefous tellement que je ne l’ai jamais utilisé. La Lecture de l’esprit, c’est à peu près dans la même vibe. On peut savoir ce qu’ils veulent, leurs vices tout ça et… pouah ! Sincèrement, je veux pas savoir ce qu’il se passe dans vos cervelles dépravées. Le seul pouvoir que j’apprécie, c’est le Contrôle du feu. C’est cool, c’est classe, et foutre le feu à une maison, c’est efficace pour qu’on vous foute la paix. Nan, lui je valide. Personnellement, j’aime faire la salamandre, c’est vraiment pas mal.

Et puis il y a ma capacité de Gourmandise. Les gens croient que mon pouvoir est faible. Que sa seule utilité est de se goinfrer sans commune mesure, sans jamais prendre un gramme. Ils n’ont pas tort, mais c’est plus complexe que cela. J’ai trois estomacs, en vérité, dont deux magiques. Le premier, c’est le même que mes sœurs. Celui qui digère, qui fait son taf comme un grand. Le second, je l’appelle le Néant. Tout ce qui est dirigé dans le Néant disparaît purement et simplement. En fait, quand je mange, la première partie est emmenée dans le premier estomac, et tout le surplus se dirige vers le Néant. Et c’est pour ça que je peux bouffer sans m’arrêter, sans sensation désagréable et sans grossir. En fait, c’est même plutôt l’inverse. Tout ce qui est dirigé dans le Néant me régénère légèrement. Cela fonctionne mieux avec des choses qui se mangent, mais j’ai testé : avec des cailloux, ça marche aussi ! Enfin, faut juste arriver à les manger, quoi. Et puis il y a l’Autre. L’Autre, c’est un estomac-monde. Tout ce que j’avale et qui est dirigé vers l’Autre apparaît dans ce monde. Je peux l’en ressortir quand je veux, uniquement en me concentrant. C’est pratique pour cacher des choses que je ne veux pas qu’on me vole, ou des choses que des gens ne doivent pas retrouver. Parfois, il arrive que je doive me transformer pour avaler quelque chose de gros. Je deviens un monstre hideux et sans forme, un peu comme du slime et lorsque j’entoure l’objet, il apparaît dans le Néant ou dans l’Autre, comme je le désire. Je n’aime pas utiliser ce pouvoir en public, cependant.

Mais le plus intéressant, c’est que ça ne marche pas qu’avec la nourriture ou les objets. Tant que j’arrive à l’avaler, je peux TOUT mettre dans mes estomacs — enfin sauf le premier évidemment. Et tout, ça inclut aussi les vivants. Si, transformée en slime, j’entoure entièrement un animal ou quelqu’un, il entrera automatiquement dans l’Autre ou dans le Néant, selon sa chance — je ne parviens pas à faire un choix, malheureusement. Dans le Néant, il est foutu, mais s’il est dans l’Autre, il pourra en ressortir, s’il trouve ma glotte, parce que ça me fait automatiquement vomir. Il n’y a aucun danger dans l’Autre, sauf si je me décide à avaler une bestiole, mais il y a des choses à voler, alors ça ne m’intéresse pas. Je n’aime pas avaler les gens, ça ne sert pas à grand-chose, et puis les gens pourront changer d’avis sur mon pouvoir. Non, c’est mon secret à moi, et à personne d’autre.

COMPTE DE DROITS - 0/3
COMPTE DE CREDITS - Ton p'tit frère en a plus que moi.

COMMENT EST-IL PASSE REPROUVE ? -
Je m’en rappelle pas. Enfin… ça c’est la version que je raconte, mais je sais très bien ce qu’il s’est passé. Pour mon premier point, j’ai foutu mon poing dans la face d’un type trop entreprenant. Le second, c’est en éclatant les couilles d’un de ses potes, et le troisième, c’est en les bouffant tous les deux. J’ai craqué, je crois, ce jour-là. Le premier a fini dans le Néant, et j’ai recraché le second quelques jours plus tard, après lui avoir bien fait comprendre que je voulais plus jamais le revoir. Je crois qu’il a compris.

Encart pour les réprouvés uniquement

Descriptions


Physique
Caractère
Je ne suis pas la plus grande, ni la plus forte, ni la plus belle. Je ne suis que moi, du haut de mon mètre soixante. Je ne suis que moi, dans ma maigreur naturelle, dans mon absence de muscles. Je ne suis que moi, celle qui n’a pas le plus joli visage ni les plus jolies courbes. Est-ce que ça me convient ? Disons que c’est comme tout le reste : pas assez intéressant pour que je veuille y faire quoi que ce soit.

Mon visage est fin, harmonieux à cause de mon sang de vile démone tentatrice de mortels. Mais il est constamment barré en deux, sous une grimace à mi-chemin entre le dégoût et la colère. Cette grimace est devenue mon âme et mon essence. Rares sont ceux à avoir pu voir autre chose qu’elle. Un sourire ? Une moue triste ? Dans vos rêves. À jamais, vous verrez ma grimace de gargouille. Mes yeux sont rubis, comme ceux de la plupart de mes sœurs. Généralement cernés — je joue toute la nuit —, ils suivent la même logique que ma bouche grimaçante : ils sont froncés, tout le temps ou presque. Et bonne chance pour changer cela. Mes cheveux blancs comme neige sont coupés court, au-dessus de mes épaules. Vous pourrez voir deux petites cornes noires qui en dépassent, et Dieu sait qu’elles ne sont pas les plus longues de la famille ! Mais rien à foutre, je peux porter des chapeaux sans devoir les adapter, contrairement à d’autres.

Quant à mon corps dans sa globalité, comme dit précédemment, il n’est rien de spécial, si ce n’est, peut-être, la queue de démon qui en dépasse. Mes courbes sont agréables, comme il est coutume pour une démone, mais si votre question était de savoir si mon cul et mes nibards étaient plus gros qu’untel, alors probablement pas. Ils sont comme il faut, ni trop gros, ni trop petits, merci, au revoir.

Concernant mon style vestimentaire, je n’en ai pas : je porte ce qui traîne dans ma garde-robe. Chemises, gilets et pantalons pour sortir, mais gros sweat confort et pantalons larges pour chez moi. Enfin… Disons plutôt que j’ai un style de flemme, et un style de « OK Sivanah, je sors, mais ce soir tu me fous la paix, bordel de merde ». Et oui, c’est un style, ça.
Ma tête le clame haut et fort, et mon caractère le hurle : je suis grincheuse. Venez pas me parler, je sais déjà que vous allez me saouler. Quoi que vous fassiez, quoi que vous disiez, quoi que vous pensiez, vous ne pourrez jamais prétendre que, à la première seconde, je vous ai accueilli avec le sourire. Non, c’est un fait : personne n’a d’intérêt à mes yeux. D’autant que vous êtes tous les mêmes : une source potentielle d’ennuis. Et par « ennuis », je parle bien de « problèmes ». Alors oui, je vais vous envoyer chier. Je vais rouler des yeux et je vais râler. Je vais vous repousser, pour votre bien et pour le mien.

Et puis il y a elles. Mes sœurs. Les seules qui me connaissent peut-être un peu comme je suis, qui peuvent peut-être me voir différemment de la personne qui fronce les sourcils en grimaçant. Je ne dis pas que vous n’arriverez pas à les imiter, je dis juste qu’il va falloir vous accrocher et offrir d’excellents arguments. Seulement, les concernant, je vais éclairer un détail : toutes m’ont connue avant que je ne devienne comme je suis, donc ça compte pas. Et puis en plus, de base elles comptent pas. Surtout Sivanah, c’est celle qui a le plus triché, en voulant naître avec moi.

En vérité, cette tête de grincheuse, c’est une carapace. Une coquille dans laquelle je me suis enfoncée, afin de ne pas montrer qui je suis au fond de moi. Parce que je suis probablement un échec de conception. Franchement, sérieusement, quels parents aimants se sont dit « tiens, on va faire une gosse démone, qui va vivre en enfer et qui va être sensible » ? Non, ces parents ne sont pas cool. J’avais constamment envie de pleurer, de hurler. Quand on m’engueulait, je chialais. Quand on m’attaquait, je chialais. Quoi qu’on fasse contre moi, je chialais. Je me suis vite rendu compte que j’avais deux personnes au-dessus, qui ne laissaient rien passer de tel. Elles sont vindicatives, mes sœurs. J’étais faible, mais j’étais protégée, alors je suis restée faible. Pourquoi est-ce que j’aurais dû devenir forte ?

Mais, de toute façon, comment évoluer correctement en enfer, quand on est empathique ? Est-il possible de bien vivre ? De vivre en ressentant les tortures, les douleurs des autres ? De supporter la peine et la souffrance qui ne nous appartiennent pas ? J’ai essayé, pendant des années, de me dire que ces gens le méritaient. Oh, oui, j’ai essayé. J’ai donné mon âme à tenter de les remettre eux en tant que fautifs. Mais ça n’a rien changé. Toujours, je les voyais, et j’avais l’impression d’être à leur place. Les autres n’ont pas dû comprendre — ou alors, elles se sont bien gardées de le signaler — que j’étais aussi empathique. De moi, on ne voyait que la chialeuse, celle qui pleurnichait. La petite faiblarde de la famille, celle qu’on doit protéger parce qu’elle n’est pas capable de le faire. Enfin, je dis ça, mais je n’ai jamais tenté de l’expliquer. Qui aurait pu comprendre que je souffrais quand les autres souffraient ? Aucun démon normal ne s’est jamais plaint de ça.

Alors il a fallu que je me forge cette carapace de merdeuse aigrie et râleuse. Pour me faire croire que mes parents n’ont pas tout foiré à ma conception, que je pouvais être autre chose que la pleurnicharde qui chouine parce qu’elle n’a pas le droit d’avoir la dernière part de tarte, autre chose que la gueularde qui croit que c’est elle qu’on décapite mille fois. Il m’a fallu plusieurs dizaines — que dis-je, au moins cent ans — pour arriver à canaliser mes larmes. Pour les enfermer au fond de moi et les ignorer. Aujourd’hui, je ne pleure plus. Plus une goute, plus rien. Je sais qu’un jour, si je craque, ça sera horrible. Alors, pour m’en sortir, je suis devenue la chieuse que tout le monde connaît. J’extériorise ma peine et mon mal-être — ce que je peux extérioriser au moins — en râlant et en gueulant.

Je suis la démone de la Gourmandise, et, par conséquent, je m’enferme dans les addictions. Non c’est faux. En vérité, le statut de gourmande m’empêche d’être addicte. Je le sais, parce que je ne ressens pas le manque des ivrognes, quand je n’ai pas ma boisson. Non, le souci, c’est que je suis l’addiction. Je suis complètement folle du fait que, lorsque je mange ou que je bois, que je m’abandonne à des choses qui ne font plaisir qu’à moi, plus rien n’existe. Quand je suis ivre, je n’ai plus besoin de forcer pour supporter les gens. Quand je mange, je peux vous ignorer, parce que tout le monde s’attend à ce que je sois incapable de faire autre chose. Le souci, c’est que mon deuxième prénom devrait être Addiction. Mais ça, pour le coup, ça me convient. C’est l’une des choses qui m’a permis de supporter la vie. Et je ne dirai pas quelle est la seconde chose.

Bref. Ouais, quelque chose cloche avec moi. Je le sais, je l’ai toujours su. Alors maintenant, c’est à vous de subir, parce que j’en ai ras le cul d’être la victime. Je suis faible, OK, mais finalement, mon enfer, c’est pas moi-même, non. Mon enfer, c’est les autres.

Histoire du personnage


Quel est le monde d'origine de ton personnage ? L'enfer, Terre
Provient-il d'une oeuvre/univers existant(e) ? Si oui, laquelle ? La Bible

Décris nous en quelques mots son univers d'origine
Du feu, de la torture, un endroit en neuf niveau dans lequel les pêcheurs sont éternellement punis pour leurs crimes terrestres...

COMMENT LE PORTAIL EST-IL APPARU ? POURQUOI ? A QUOI RESSEMBLE-T-IL ?
Cela n’a plus d’importance, puisqu’il est fermé, si ? Il s’agit d’une porte pixelisée posée sur un mur de la maison, à un endroit où il n’y a pas de porte. La première fois, j’avoue avoir eu peur de m’éclater le nez comme une teubée, j’avoue. Initialement, il s’est ouvert parce que je voulais suivre Sivanah. Je voulais voir le monde dont elle me parlait. Pourquoi ? Par jalousie ? Curiosité ? Mais non. Parce que je voulais savoir quels alcools et jeux ils avaient et à quel point c’était agréable de voir des gens qui ne souffrent pas éternellement. Bande de nazes.

QU'EST CE QUE TON PERSONNAGE VIENT FAIRE A AMARYLLIS ?
Jouer et picoler ? Suivre Sivanah ? Voir si l’herbe — et les gens — est plus verte ailleurs ? Allez savoir.

Je ne me souviens plus de ma naissance, et heureusement. Je sais que je suis arrivée quelques minutes après Sivanah, mais que ça lui a suffi pour décréter qu’elle était la protectrice de sa chère jumelle. Je sais que nous sommes nées dans le cercle de la luxure, que nos parents sont Lilith et Satan, mais… bordel, je m’en fous. Ce n’est même pas comme si c’était intéressant.

Ce qui compte un peu plus, c’est de savoir que je suis la cinquième d’une grande famille. La cinquième fille du souverain de l’enfer, mais aussi la quatrième sœur de mes frangines. Celle qui a le plus d’intérêt, ça doit être Sivanah, puisqu’on a passé nos premières années collées l’une à l’autre. Et probablement Calistria, qui a dû s’occuper de nous à la place des vieux. Bon, bien sûr que toutes les autres ont également de l’intérêt, que ce soit Iomedae et ses crises, ou bien la flemme de la seconde… Enfin toutes ! Mais il faut être honnête : Sivanah et moi, c’était fusionnel, depuis les premiers jours.

Tout le monde s’est rendu compte que j’étais caractérisée par la gourmandise. Tout ce que je pouvais manger finissait dans mon estomac. Il a été particulièrement difficile de me nourrir correctement les premières années, parce que, en tant que bonne démone insupportable, je m’arrangeais soit pour tout faire passer dans le Néant, soit tout dans mon estomac normal. Je suis passée par des stades d’obésité à des cas de famine, et ça a dû saouler plus d’une nourrice, en plus de m’attirer quelques commentaires déplacés, voire extrêmement déplacés. Ce n’est que lorsque j’ai appris à contrôler mes choix que ça a changé. Mais c’est arrivé un peu plus tard, vers mes cinquante ans. Quoiqu’il en soit, j’avais toujours faim, et ça donnait pas mal de taf aux cuistots. Au moins, je n’étais pas difficile et tant que c’était mangeable, ça pouvait suffire. Mais combien de trucs ai-je engloutis par curiosité ? Combien de fois ai-je dû être soignée d’empoisonnement ? Je ne sais même plus.

Mais la nourriture n’était qu’une partie de ma vie. De l’autre, je m’amusais, me rendais insupportable. Avec Sivanah, on faisait toutes les bêtises qu’il était possible de faire. À commencer par embêter nos ainées et nos parents. Comprenez-le, ils n’étaient jamais là, et c’était toujours des nourrices et Calistria qui s’occupaient de nous. Alors on mettait des pointes sur leurs chaises, on cachait leurs affaires. On les faisait courir en hurlant pour X ou Y raison. En vérité, je dois avouer que je suivais surtout Sivanah. Je n’aimais pas faire mal à nos parents, malgré leur absence. Je n’aimais pas qu’ils soient tristes ou en colère, je ne voulais pas que Calie soit celle qui se faisait engueuler — puisqu’elle n’avait pas réussi à nous surveiller. Mais Sivanah était tellement heureuse, ça la faisait rire. J’étais perdue, et j’essayais de me nourrir de son hilarité pour ne pas trop m’en vouloir.

Seulement voilà, à chaque fois que je me faisais engueuler, punir, qu’on me disait non ou que, de la plus petite à la plus grave des raisons, on se retrouvait à me rendre triste ou en colère, je commençais à pleurer. Au début, ça énervait davantage les gens. Mais avec le temps, ça les blasait. C’était habituel avec moi. J’évacuais tout par les larmes. Comprenaient-ils pourquoi ? Non, probablement pas. Ils se sont simplement dit « OK, elle est faible, tout roule ». Et ils avaient forcément raison. J’étais faible, c’était vrai. Ma sensibilité n’était pas démoniaque, elle était juste là. Et c’était insupportable, pour eux comme pour moi. Mais, à votre avis, qu’est-ce qui était le pire à mes yeux : d’être faible ou d’être incomprise ?

Quant à la torture des âmes damnées, je n’ose même plus y penser. Je refusais catégoriquement de sortir et d’aller les voir. Toujours, je m’arrangeais pour rester dans un endroit en sécurité, où leur mal-être ne pourrait pas m’atteindre. Et quand on me forçait à les subir, c’était horrible. Je n’arrivais plus à parler, ma gorge se serrait. Je communiquais par gestes, incapable de parler. J’ai dû aider à leur torture, parfois, mais très vite, on s’est rendu compte que j’étais inutile. Ma faiblesse m’atteignait jusque là. Les démons qu’on me collait me faisaient peur, je les fuyais comme la peste. Non, non, je ne voulais pas voir les âmes se faire torturer, pas plus que je ne voulais voir les démons qui les torturaient. Ils ont cru que c’était de l’anxiété, ont commencé à croire que je ne voulais pas voir les inconnus. Très vite, on m’a collé l’étiquette de solitaire. Alors qu’en fait, le seul souci, c’est qu’après ça, chaque regard de démon me laissait voir les horreurs qu’il avait commises. Je ne pouvais plus voir les gens sans me dire « OK, celui-ci a fait ça, et l’autre a fait ci ». Mon imagination débordante faisait le reste. L’étiquette de solitaire s’est ancrée en moi, et j’ai fini par juste préférer rester enfermée chez moi.

J’avais même pas encore cent ans quand Sivanah a changé du tout au tout. Enfin… Disons qu’elle était correcte, et puis elle est devenue anarchique au possible. Je ne savais plus quoi faire, je ne la reconnaissais plus. Peut-être que j’irai même à dire que c’est devenu très dur pour moi de la voir. Mais quand j’étais devant elle, je tâchais de ne pas le montrer. Je ne comprenais pas ces changements soudains. Pour ma sensibilité, c’était beaucoup trop à gérer. Pourtant, pendant quelques années, j’ai vraiment essayé. Je me disais que ça deviendrait plus simple avec le temps, que j’allais m’habituer. Mais non. Alors j’ai fait un choix, et ça n’a pas été le meilleur de ma vie, je l’accorde.

Je connaissais déjà les jeux vidéo depuis longtemps, mais un jour, j’ai décrété qu’ils seraient mon excuse pour ne pas sortir et pour ne pas voir les mauvais côtés des autres. Je suis devenue la gourmandise paresseuse dans toute sa splendeur, affalée sur le canapé, des chips et des gâteaux tout autour de moi. Une manette dans les mains, scotchée à sa télévision et aux jeux qui y étaient branchés. Ce mode de vie me convenait. On ne me forçait plus à sociabiliser puisque je n’écoutais plus, j’étais une gamine enfermée dans sa bulle. Mes jeux avaient plus d’intérêt que ma famille à cette époque, puisque, contrairement à elle, je pouvais juste les mettre sur pause ou les arrêter quand ils me saoulaient.

Sauf qu’un jour, après quelques mois d’absence, Calie m’a fait me rendre compte qu’il y avait un souci dans ce mode de vie. Le souci s’appelait Sivanah, et il vivait mal ma distance. De suite, je l’ai ressenti, alors que ça faisait des mois que je la fuyais autant que les autres. J’ai réalisé que, même si j’étais faible, j’avais des sœurs. J’avais une famille, qui m’aimait — au moins un peu. J’avais une jumelle, qui avait l’impression d’avoir perdu sa moitié, et ce malgré ses changements. Alors je me suis sorti les doigts du cul. Cette absence m’a permis d’envisager les choses sous un autre angle. J’ai commencé à mieux observer. Je voulais comprendre chacune d’entre elles, à commencer par celle que j’avais lâchement abandonnée. Aujourd’hui, je crois pouvoir dire que je suis à la fois celle qui les connait le mieux, que celle qui le montre le moins. Est-ce qu’il faut énerver Iomedae ? Je sais bien que non, et je sais pertinemment qu’est-ce qui peut la mettre en colère. Mais est-ce que je le fais quand même ? Absolument. Enfin, ce n’est qu’un exemple, mais j’en ai pour chacune d’elles.

J’ai donc commencé à me rapprocher de mes frangines, un peu tard, puisque mes deux plus jeunes sœurs étaient déjà grandes. J’ai tenté de me rattraper auprès de Sivanah, mais ça n’a pas été très difficile, je l’avoue. À tout casser, ma jumelle a dû me faire la gueule, disons… Quinze minutes ? En fait, j’étais celle qui souffrait le plus, puisque je vivais en imaginant ce que j’avais causé. Avec le recul, je me dis que tout cela aurait pu être évité, mais… tant pis. J’ai essayé de me faire pardonner auprès de moi-même en ne la laissant plus ainsi tomber, et, l’ai-je réussi ? Je ne sais pas. Quelque part, à chaque action que je fais, je ne peux m’empêcher d’y repenser et de me demander quelles conséquences elles auront sur ma jumelle.

Enfin bref. La vie a continué. J’ai essayé d’être plus présente pour mes sœurs et pour Sivanah, même si cela devait signifier me faire du mal. En cachant mon anxiété, en cachant le mal-être engendré par la foule de démons et d’âmes en peine, j’ai commencé à suivre Sivanah à l’extérieur, dans ses clubs bizarres. Chaque sortie me laissait exténuée, mais ce n’était pas grave. Comparé à ce qu’elle avait subi, ce n’était rien de plus que mérité. La seule fois où j’ai été heureuse de l’avoir suivie, c’est la fois où j’ai découvert l’alcool. C’est elle qui me l’a servi, et, au final, c’est la meilleure chose qui me soit arrivée dans une de ces fêtes.

J’ai vite réalisé que l’ivresse permettait d’annihiler mes sens et de fausser mon jugement. Le lendemain, je me souvenais de tout, mais sans la douleur que je me créais mentalement. En vérité, je pense que ce qui arrive surtout avec la boisson, c’est qu’elle change ma façon d’être et de penser. Ivre, je ne pense pas aux gens, je me concentre uniquement sur les émotions. Et les gens dans une fête sont généralement heureux. Mon empathie fait le reste et me voilà, l’alcool heureux ! Enfin, ça, c’est normalement. Quand je ne suis pas assez ivre, je suis dans un état à mi-chemin entre les deux. Je ne suis plus assez consciente pour réfléchir à ce que les gens ont fait, un peu plus heureuse parce que je ne ressens que leur joie. Mais parallèlement, ça me rend plus agressive. Je ne pense plus aux gens, mais également lus aux conséquences de mes actes. C’est un stade que je n’aime pas trop, mais il faut forcément y passer.

Quoiqu’il en soit, la vie a continué à bouger. J’ai appris à résister — à mon plus grand malheur — aux effets de l’alcool, me forçant à boire plus pour être totalement ivre. Les gens ont cru que j’y étais accro, alors qu’en fait, c’est surtout parce qu’ils m’insupportent, que je suis comme ça. Ah, c’est fou cette habilité à fuir ! Ahah. Bref. J’ai continué à errer dans un chemin sombre et flou, dans lequel j’étais trop alcoolique pour qu’on m’écoute, trop sensible pour qu’on s’intéresse à moi et trop faible pour qu’on puisse se reposer sur moi. Protégée par Sivanah — mais également par Calie, je le sais — on évitait de me chercher des poux, mais ça m’énervait.

Et puis je me suis mise en tête d’évoluer, de changer. Alors j’ai fait quoi ? J’ai réprimé mes émotions et mon moi. Je l’ai caché tout au fond de mon être, j’ai cessé de pleurer pour « un rien », et je suis devenir la râleuse que je suis. Cela ne s’est pas fait en un claquement de doigts. Ce sont des années d’entraînement, un siècle d’existence dans lequel j’ai souvent douté de ce choix. Aujourd’hui, je l’ai assumé, même si ça semble toujours déplaire aux gens. Mais étonnamment, depuis que j’ai réussi à m’ôter de la tête ce que les gens font, je me sens mieux quand même. Cela n’enlève en rien le mal-être que je ressens quand des âmes se font torturer, mais désormais, j’ai simplement la force d’ignorer ces sentiments et de passer mon chemin en me mordant la langue. Les malheurs des autres ne devraient pas être les miens, après tout.

Les années ont donc continué à défiler, et avec, elles, la monotonie et la lassitude sont arrivées. Jusqu’à ce que Sivanah ne débarque en m’informant avoir trouvé un autre monde, sur lequel les gens n’étaient pas torturés, dans lequel on pouvait faire plein de choses, etc., etc.. En fait, si je suis totalement honnête avec vous, à l’instant où elle a parlé de gens non torturés, j’étais curieuse. Curieuse pour ma santé mentale, oui, vous l’avez saisi. Je ne lui ai pas montré, puisque, rappelez-vous, c’est le secret que je n’ai pas trouvé la force de raconter. Et non, pas même à Sivanah. Enfin si, il y a très longtemps, mais je pense qu’elle a dû l’oublier, puisque nous étions deux mioches encore en couche-culotte. Je ne lui ai montré mon intérêt que lorsqu’elle a évoqué les jeux vidéo inconnus qui, je dois l’avouer, l’ont réellement touché.

Quelques jours plus tard, j’avais mon portail. Oui, l’idée de ne pas subir les malheurs des gens a dû faire le gros du taf, je l’avoue. Et quand je suis arrivée à Amaryllis, j’avoue que l’idée d’y rester m’a traversée. Seulement voilà, je ne pouvais pas. Il y avait mes autres sœurs et, quelque part, mes parents. Certes absents, mais probablement suffisamment attachés pour être capables de venir me chercher par la peau du cul. Alors Amaryllis est devenu le secret de Sivanah et de moi-même. Tant pis, au moins, ça me faisait des pauses et c’était déjà bien.

Oui, enfin je ne me doutais pas qu’un gugusse allait venir tout faire capoter. En pleine soirée — j’ai encore dû suivre Sivanah, c’était son tour — alors que je n’étais même pas encore ivre, trois types sont arrivés. Drague lourde et insupportable, ils ont commencé à devenir un peu trop entreprenants. J’enchaînais les verres pour les supporter, surveillant Sivanah du regard, dans l’espoir qu’elle décide de rentrer. Mais non. Au lieu de cela, mon poing est parti trop vite pour que je ne le réalise moi-même, après avoir senti une main sur mon postérieur. Le coup de genou qui a castré son collègue également, d’ailleurs. Ils se sont énervés, mais j’ai réagi au quart de tour, les engloutissant tous les deux.

Et c’est là que j’ai réalisé. Tout s’était passé un peu trop vite pour moi. Le troisième a gueulé, les gens se sont retournés. Il m’a choppé par le col, m’a levée au-dessus du sol. Je lui ai hurlé de me lâcher, mais je n’ai pas osé le frapper. J’avais un autre souci en tête : étais-je déjà réprouvée ? Le reste n’est plus très net. Je crois que c’est parce que les larmes ont tout embué, la seconde qui a suivi. Je me suis retrouvée au sol et puis Sivanah m’a attrapée et nous nous sommes enfuies. Une fois à la maison, je me suis endormie sur ses genoux, fuyant sa peine et ses larmes comme la peste.

Le lendemain, elle était partie, et elle m’avait laissé un message, me disant qu’elle allait chercher de l’aide. Cette fois-ci, c’est moi qui ai vidé mon sac. Je ne sais même plus quand était la dernière fois que j’ai pleuré, avant cela. Mais je m’en fous. J’avais peur, parce que j’étais réprouvée. J’étais mal, parce que Sivanah allait mal. Je me rappelais de ses sanglots, durant la nuit, qui m’ont réveillée à de multiples reprises, sans qu’elle ne le sache. Non, non, je n’étais pas si ivre, juste un peu trop fatiguée.

Mais aujourd’hui, maintenant que Calistria a débarqué pour me sortir de là, je ne sais plus. La vie va un peu mieux. On a trouvé notre rythme. Sans crédits, Amaryllis est moins belle. Mais je ne me sens plus si mal. Je peux marcher dans la rue sans avoir à brider mes émotions. Je peux observer le monde différemment. Ai-je envie de partir, malgré les efforts de mes sœurs ? Non. Et je me sens mal de l’avouer. J’aurais pu être le démon de l’égoïsme.

HRP

Coucou c'est encore moi, votre admin pas préférée Very Happy

Comment as-tu découvert le forum ? Uhuh, c’est de l’histoire ancienne now.
Double compte ? Nan. Franchement, j’oserai pas. Mais je crois que c’est la dernière. J’ai assez de Quetza, Cybelle, Harp, Max et maintenant Desna.
Autre chose à rajouter ? PaS dE sIxIèMe CoMpTe !

La partie suivante concerne le recensement de votre avatar, merci de laisser la balise [ code ]
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L'enfer, c'est les autres ~ DesnaDim 28 Mai - 13:37
Encore une enfant du diable... j'ose imaginer l'état de l'appart' dans votre colocation du démon issou

Bon c'est sans plus tarder que je valide la grincheuse boulimique, même si elle devrait vraiment apprendre à ménager ses nerfs. Pourquoi ne pas prendre une petite séance de psycho-thérapie, ou un massage relaxant dans un spa ? Ca te ferait des merveilles et puis t'es quand même bien plus jolie quand tu souries... /out/


Fiche validée !


Te voila donc validé(e) !

Tu peux désormais accéder a tout le forum (gestion du personnage, zone RP etc...) et poster ton libre de bord, faire une recherche et bien évidemment RP !

► N'oublie pas de bien remplir ton profil si ce n'est pas déjà fait
► Et n'hésites pas à nous rejoindre sur le discord ! (si on oublie de te rajouter ta couleur, ping moi !)
► Tes pétales sont reset : tu gagnes 20 pétales pour ta présentation puis après les pétales gagnés par jours de connexion ou par RP postés se font automatiquement !