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Al-Halaiel Ophanim
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Source de l'avatar : Zanka Nijik - Gachiakuta
Race et origine : Ange trône
Age et genre : 560 ans - chaise masculine
Métier : trône de Dieu
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Al-Halaiel Ophanim - Deux anges pour le prix d'un ?Mer 22 Mai - 23:00
Al-Halaiel Ophanim
Aimez Dieu, ne cessez jamais de l'aimer... ou subissez les conséquences.
Voyageur
En quelques mots
Prenez un enfant, inculquez-lui des valeurs tout au long de sa vie, coupez le de tout le reste. Et puis sans prévenir, jetez-le dans la foule. Observez sa réaction. La panique, l'incompréhension, la confusion... mais aussi l'envie de retourner chez soi. Et bien ça, c'est moi. Le problème ? Je ne peux pas retourner au Paradis sans avoir retrouvé Ophir. C'est lui, ma porte de sortie... ou plutôt mon ticket retour.
Age 560 ans environ
Et en année humaine, à quoi cela correspondrait ? 44 ans
Genre Aussi masculin qu'une chaise
Orientation sexuelle Je n'ai pas à y penser
Métier ou fonction a Amaryllis D'après Ophir... ancienne chaise musicale ?
Autres précisions et funfacts "Un ange avec un bâton en main et un balai là où je pense." - Cathetel.
Race du personnage Ange du septième choeur (Trône)
Description de la race et ses particularités et capacités
Quand un humain pense à un ange, il ressemble sûrement à Ophir : une paire d'ailes blanches, une auréole, un sourire rassurant. Alors ce n'est pas faux, mais ce n'est pas totalement vrai quand on parle des Trônes.
Les Trônes sont le septième choeur, dans la triade supérieure, la plus proche du Divin. De ce fait, on passe le plus clair de notre temps à chanter des glorias à ce dernier sous notre forme céleste. Il peut nous arriver de devoir prendre une forme humanoïde, mais ça ne reste habituellement qu'occasionnel.
Comme tous les Anges, je possède une capacité spécifique : la mienne me permet d'inciter mon interlocuteur à ne pas me mentir. Mais depuis que je suis arrivé à Amaryllis, j'ai l'impression que parler aux gens me fait plonger dans une marre de déni dans laquelle je peine à nager.
Sinon, pour rester général, nous possédons une force surhumaine, la capacité de voler, pouvoir être imperceptible pour les humains mais aussi une longévité hors du commun. La lumière divine nous octroie la possibilité de guérir à une vitesse phénoménale et d'être plus résistant.
Contrairement aux mortels, nous n'avons pas besoin de manger, boire ni même de dormir tant que nous sommes exposés relativement souvent à la lumière de notre Seigneur. Ne plus y être exposé promet des changements physique ainsi que la nécessité de répondre aux besoins terrestres.
Description de la race et ses particularités et capacités
Quand un humain pense à un ange, il ressemble sûrement à Ophir : une paire d'ailes blanches, une auréole, un sourire rassurant. Alors ce n'est pas faux, mais ce n'est pas totalement vrai quand on parle des Trônes.
Les Trônes sont le septième choeur, dans la triade supérieure, la plus proche du Divin. De ce fait, on passe le plus clair de notre temps à chanter des glorias à ce dernier sous notre forme céleste. Il peut nous arriver de devoir prendre une forme humanoïde, mais ça ne reste habituellement qu'occasionnel.
Comme tous les Anges, je possède une capacité spécifique : la mienne me permet d'inciter mon interlocuteur à ne pas me mentir. Mais depuis que je suis arrivé à Amaryllis, j'ai l'impression que parler aux gens me fait plonger dans une marre de déni dans laquelle je peine à nager.
Sinon, pour rester général, nous possédons une force surhumaine, la capacité de voler, pouvoir être imperceptible pour les humains mais aussi une longévité hors du commun. La lumière divine nous octroie la possibilité de guérir à une vitesse phénoménale et d'être plus résistant.
Contrairement aux mortels, nous n'avons pas besoin de manger, boire ni même de dormir tant que nous sommes exposés relativement souvent à la lumière de notre Seigneur. Ne plus y être exposé promet des changements physique ainsi que la nécessité de répondre aux besoins terrestres.
COMPTE DE DROITS - 3
COMPTE DE CREDITS - 0
COMPTE DE CREDITS - 0
Descriptions
Caractère
Physique
Adoration, loyauté, harmonie, obéissance : ce sont les mots qui ont initié ma naissance et dessiné mon tracé de vie. Parmi mes congénères, je ne suis qu'un humble serviteur du Tout-Puissant, une goutte dans un océan de fidèles qui ne cesse de croître de jour en jour.
ne pèse pas dans la balance, je ne suis pas plus doué ou plus assidu qu'un autre trône au travail qui nous a été confié. Pourtant, une part de moi s'obstine à vouloir faire surface alors je la renie intrinsèquement et je refuse de la laisser s'imposer.
Tout comme mes adelphes je n'ai pas beaucoup d'amis, uniquement des connaissances, des connections au travail dû à nos missions et notre nature céleste. Cependant, il ne s'agit que de la surface, puisque nous le savons tous mais nous faisons mines de ne pas voir la face cachée de l'iceberg, aveuglés par la dévotion attendue par notre Seigneur.
Les doutes, les inquiétudes mais aussi les peurs… un ange n'est pas censé ressentir ce genre de choses, n'est-ce pas ?
Il est impératif d'agir comme tel, dans ce cas : nul ne peut mentir devant moi, telle est la capacité donnée par notre Père. Être l'un de ses fidèles soldats, être l'arme efficace pour faire respecter la justice divine, lui être dévoué corps et âme. C'est uniquement ainsi que la justesse peut être appliquée, afin de résoudre nos problèmes et disperser nos maux.
Dieu est bon, Dieu est juste, alors s'il juge que la sanction en vaut la paix, il n'hésitera pas. Moi de même.
ne pèse pas dans la balance, je ne suis pas plus doué ou plus assidu qu'un autre trône au travail qui nous a été confié. Pourtant, une part de moi s'obstine à vouloir faire surface alors je la renie intrinsèquement et je refuse de la laisser s'imposer.
Tout comme mes adelphes je n'ai pas beaucoup d'amis, uniquement des connaissances, des connections au travail dû à nos missions et notre nature céleste. Cependant, il ne s'agit que de la surface, puisque nous le savons tous mais nous faisons mines de ne pas voir la face cachée de l'iceberg, aveuglés par la dévotion attendue par notre Seigneur.
Les doutes, les inquiétudes mais aussi les peurs… un ange n'est pas censé ressentir ce genre de choses, n'est-ce pas ?
Il est impératif d'agir comme tel, dans ce cas : nul ne peut mentir devant moi, telle est la capacité donnée par notre Père. Être l'un de ses fidèles soldats, être l'arme efficace pour faire respecter la justice divine, lui être dévoué corps et âme. C'est uniquement ainsi que la justesse peut être appliquée, afin de résoudre nos problèmes et disperser nos maux.
Dieu est bon, Dieu est juste, alors s'il juge que la sanction en vaut la paix, il n'hésitera pas. Moi de même.
A l'origine, les anges nécessitant une forme charnelle et humanoïde sont principalement ceux de la triade inférieure. Il arrive néanmoins que certains d'entre nous, des chœurs supérieurs, ayons besoin de matérialiser notre présence de cette façon.
En tant que Trône, ma forme céleste d'origine est semblable à beaucoup de mes adelphes : deux anneaux azur imbriqués et ocellés afin d'apprécier la présence de Dieu à tout moment.
Aux yeux des humains, au contraire, je dois arborer un physique qualifié "d'acceptable" pour eux. Svelte, finement dessiné au niveau des muscles, une peau pâle qui ferait jalouser un drap de noces ainsi que de grands yeux noirs. Il leur arrive d'avoir quelques reflets bleus, mais ils sont bel et bien obscurs.
Sur mon corps, aucune blessure visible ni d'imperfection : je suis parfaitement à l'image demandée par le Divin et sa lumière me permet d'entretenir cette perfection en effaçant mes cicatrices. Malgré tout cela, je dois tout de même me vêtir : de ce fait, je me suis inspiré de certaines tenues humaines traditionnelles (merci de ne pas le répéter à Ophir). J'aime orner ma tenue d'un fidèle bâton dans ma main et de deux pompons bleus suspendus à mes lobes.
J'ai réévalué ma coupe de cheveux afin de les garder visibles et d'éviter que le blond de mes mèches n'interfère avec leur bleu azur.
Où se situe mon auréole ? Il est normal de ne pas les apercevoir. En effet, je possède deux auréoles, non pas car je serai "unique" mais simplement car les trônes en ont deux en référence à notre forme céleste. Les miens se présentent sous la forme de deux anneaux, un à chaque annulaire.
Quant à mes six paires d'ailes, la plus grande paire se situe au niveau de mes omoplates, puis le reste de ma colonne vertébrale est décorée des cinq autres bien plus petites. Autrefois, leur robe de pie était d'une beauté inégalée.
Depuis mon arrivée à Amaryllis, leur couleur a déchu pour s'apparenter à celle de la chair en putréfaction. Ma queue aussi, et j'en ai honte alors je la taille pour la cacher. Mes pieds ont commencé à se déformer et me font atrocement souffrir… j'ai bien peur que ces changements ne soient permanents, mais aussi le début de quelque chose de bien plus grand.
En tant que Trône, ma forme céleste d'origine est semblable à beaucoup de mes adelphes : deux anneaux azur imbriqués et ocellés afin d'apprécier la présence de Dieu à tout moment.
Aux yeux des humains, au contraire, je dois arborer un physique qualifié "d'acceptable" pour eux. Svelte, finement dessiné au niveau des muscles, une peau pâle qui ferait jalouser un drap de noces ainsi que de grands yeux noirs. Il leur arrive d'avoir quelques reflets bleus, mais ils sont bel et bien obscurs.
Sur mon corps, aucune blessure visible ni d'imperfection : je suis parfaitement à l'image demandée par le Divin et sa lumière me permet d'entretenir cette perfection en effaçant mes cicatrices. Malgré tout cela, je dois tout de même me vêtir : de ce fait, je me suis inspiré de certaines tenues humaines traditionnelles (merci de ne pas le répéter à Ophir). J'aime orner ma tenue d'un fidèle bâton dans ma main et de deux pompons bleus suspendus à mes lobes.
J'ai réévalué ma coupe de cheveux afin de les garder visibles et d'éviter que le blond de mes mèches n'interfère avec leur bleu azur.
Où se situe mon auréole ? Il est normal de ne pas les apercevoir. En effet, je possède deux auréoles, non pas car je serai "unique" mais simplement car les trônes en ont deux en référence à notre forme céleste. Les miens se présentent sous la forme de deux anneaux, un à chaque annulaire.
Quant à mes six paires d'ailes, la plus grande paire se situe au niveau de mes omoplates, puis le reste de ma colonne vertébrale est décorée des cinq autres bien plus petites. Autrefois, leur robe de pie était d'une beauté inégalée.
Depuis mon arrivée à Amaryllis, leur couleur a déchu pour s'apparenter à celle de la chair en putréfaction. Ma queue aussi, et j'en ai honte alors je la taille pour la cacher. Mes pieds ont commencé à se déformer et me font atrocement souffrir… j'ai bien peur que ces changements ne soient permanents, mais aussi le début de quelque chose de bien plus grand.
Histoire du personnage
Quel est le monde d'origine de ton personnage ? Terre alternative - Paradis
Provient-il d'une oeuvre/univers existant(e) ? Si oui, laquelle ? Univers inventé (voir Lin & Ophir)
DÉCRIS NOUS EN QUELQUES MOTS SON UNIVERS D'ORIGINE
Je dois être honnête et préciser que la géographie et la géopolitique humaines ne sont pas mon fort. Mais des informations que j'ai pu collecter, nous sommes actuellement en 2024, les humains sont... (Al-Halaiel observe la fiche d'Ophir) ignorants ? Enfin, ils ne se rendent pas compte que des êtres surnaturels se sont fondu dans leur société.
Les humains peuvent avoir le privilège d'être promu au rang d'Ange après le mort, bien que cela reste une occasion très rare. Ophir en est une. (Al-Halaiel aussi, mais il est dans le déni, pardonnez-le.) Notre Père s'est montré relativement absent ces derniers temps, si bien que nous avons pu constater une baisse dans la Foi de certains.
Provient-il d'une oeuvre/univers existant(e) ? Si oui, laquelle ? Univers inventé (voir Lin & Ophir)
DÉCRIS NOUS EN QUELQUES MOTS SON UNIVERS D'ORIGINE
Je dois être honnête et préciser que la géographie et la géopolitique humaines ne sont pas mon fort. Mais des informations que j'ai pu collecter, nous sommes actuellement en 2024, les humains sont... (Al-Halaiel observe la fiche d'Ophir) ignorants ? Enfin, ils ne se rendent pas compte que des êtres surnaturels se sont fondu dans leur société.
Les humains peuvent avoir le privilège d'être promu au rang d'Ange après le mort, bien que cela reste une occasion très rare. Ophir en est une. (Al-Halaiel aussi, mais il est dans le déni, pardonnez-le.) Notre Père s'est montré relativement absent ces derniers temps, si bien que nous avons pu constater une baisse dans la Foi de certains.
COMMENT LE PORTAIL EST-IL APPARU ? POURQUOI ? A QUOI RESSEMBLE-T-IL ?
Ma porte d'entrée vers Amaryllis est quelque peu... étrange, pour ainsi dire. C'est comme si vous aviez prit une porte en bois de bouleau, que vous l'aviez poncée et gravée de façon à faire ressortir de multiples globes oculaires dorés. Mais une paire de mains camoufle ce qui ressemble à un sourire carnassier sur un visage au centre de cette porte.
Alors pourquoi est-elle apparue ? Je suppose que ça doit avoir à faire avec Ophir. En effet, cela fait un an environ que je le cherche, que je remue ciel et terre pour le retrouver. Il a osé me laisser là, avec mes questions et mes crises existentielles en tête à tête. Et puis, je dois le retrouver pour le ramener à la maison !
Alors quand cette porte est apparue, je n'ai pas hésité à l'ouvrir. J'étais seul, encore, non loin du jardin d'Eden après avoir demandé à Cathetel s'il avait vu Ophir, en vain. Je crois que j'ai du verser une larme ou deux, je ne sais plus, et là elle est apparue. Ces orbes dorées... étaient les mêmes que celles de mon mentoré. J'ai eu un espoir. Je l'ai saisi.
QU'EST CE QUE TON PERSONNAGE VIENT FAIRE A AMARYLLIS ?
Je viens retrouver Ophir pour le ramener chez nous, cela fait un an que nous avons perdu sa trace et il est de mon devoir de le ramener. Ce n'est pas du tout parce qu'il a instauré un doute en moi, un doute envers la raison d'adorer et de suivre Dieu, d'avoir la foi, pas du tout ! Je ne suis pas du tout jaloux du libre arbitre d'Ophir, ni de ses connaissances extra-paradisiaques, et je suis encore moins curieux de découvrir ce que le monde peut m'offrir.
Ma porte d'entrée vers Amaryllis est quelque peu... étrange, pour ainsi dire. C'est comme si vous aviez prit une porte en bois de bouleau, que vous l'aviez poncée et gravée de façon à faire ressortir de multiples globes oculaires dorés. Mais une paire de mains camoufle ce qui ressemble à un sourire carnassier sur un visage au centre de cette porte.
Alors pourquoi est-elle apparue ? Je suppose que ça doit avoir à faire avec Ophir. En effet, cela fait un an environ que je le cherche, que je remue ciel et terre pour le retrouver. Il a osé me laisser là, avec mes questions et mes crises existentielles en tête à tête. Et puis, je dois le retrouver pour le ramener à la maison !
Alors quand cette porte est apparue, je n'ai pas hésité à l'ouvrir. J'étais seul, encore, non loin du jardin d'Eden après avoir demandé à Cathetel s'il avait vu Ophir, en vain. Je crois que j'ai du verser une larme ou deux, je ne sais plus, et là elle est apparue. Ces orbes dorées... étaient les mêmes que celles de mon mentoré. J'ai eu un espoir. Je l'ai saisi.
QU'EST CE QUE TON PERSONNAGE VIENT FAIRE A AMARYLLIS ?
Je viens retrouver Ophir pour le ramener chez nous, cela fait un an que nous avons perdu sa trace et il est de mon devoir de le ramener. Ce n'est pas du tout parce qu'il a instauré un doute en moi, un doute envers la raison d'adorer et de suivre Dieu, d'avoir la foi, pas du tout ! Je ne suis pas du tout jaloux du libre arbitre d'Ophir, ni de ses connaissances extra-paradisiaques, et je suis encore moins curieux de découvrir ce que le monde peut m'offrir.
### ---21 décembre 1866 - Cité d'argent, Paradis---
>"Al-Halaiel, je te présente Ophir Zekharyah. Tu sera ses yeux, ses oreilles mais aussi celui qui lui inculquera les bonnes valeurs."
J'observe Tzadqiel de mes yeux sombres, les sourcils pincés alors que je fais tout pour ne pas reporter mon attention sur l'angelot blond qui l'accompagne. C'était donc pour cela que ma mission quotidienne a été interrompue par le Seigneur ? Mais je ne comprends pas pourquoi je suis celui à qui est confié ce bout d'enfant, il s'agit du travail des anges du premier choeur et non du miens.
> "Je comprends ta confusion, mon frère. Néanmoins cette décision n'est pas de notre ressort : Père m'a personnellement chargé de t'envoyer ce nouvel incarné afin que tu sois son mentor.
> - Excuses moi, Tzadqiel, mais je ne suis pas sûr de comprendre.
> - Pour être honnête je suis tout aussi étonné que toi. Mais tu sais mieux que quiconque que la désobéissance peut mener à des conséquences... fâcheuses."
Bien qu'il ne s'agisse pas d'une menace, ma mâchoire se serre à l'idée d'être sanctionné par le Divin pour avoir été contre sa volonté. Très bien, ainsi soit-il. Je tends ma main vers cet ange juvénile, le visage fermé.
>"Bienvenue, Ophir."
### ---février 1867 - Jardin d'Eden---
Cela ne fait que quelques mois, deux pour être exact, que je suis le mentor d'Ophir mais je sens déjà les maux de crâne persister. Par chance je connais un ange qui peut m'aider à les apaiser : Cathetel. Il prend soin du jardin d'Eden depuis sa création, faisant de lui l'un des plus vieux anges.
>"Al-Halaiel, quel plaisir de te revoir !" me dit une voix tremblante de vieillesse.
Je lève les yeux vers le séraphin devant moi, Cathetel, avant de soupir à nouveau. Sans attendre, une chaise métallique et une table sur laquelle sont disposées des tasses et une théière apparaissent. Je n'ai d'autre choix que de m'asseoir.
>"Comment se porte Ophir ? J'ose espérer qu'il ne t'a point assommé avec ses questions existentielles." je demande.
Le vieil homme devant moi se met à éclater de rire, comme si je venais de raconter une blague. Moi qui ne raconte jamais de blague, voilà que je me sens presque honteux.
>"Oh, mon frère, ton petit n'est qu'une boule d'énergie sans fond ! Et il est très curieux.
>- Là est tout le problème. Il se montre bien trop curieux, cela pourrait lui causer des problèmes plus graves à l'avenir.
>- Voyons. Ce n'est qu'un enfant."
Un enfant. Les anges ne peuvent pas être des enfants à moins d'avoir été un humain auparavant. Pourquoi assigner un enfant à un trône n'ayant jamais étudié la sociologie humaine, ni les concepts de famille ? Le premier choeur est bien plus instruit que moi là-dessus.
Un soupir m'échappe une fois de plus alors que je porte mon regard vers le ciel, en quête de réponses. Pourvu que cette phase d'enfant ne soit que temporaire.
### ---1877 - Au bord du Jardin d'Eden---
Une bêtise de plus à rajouter au palmarès du jeune Zekharyah, encore une fois, et mon emploi du temps est à ce jour très serré. Entre mentorer Ophir, faire mon travail de trône, l'emmener au jardin d'Eden, les réunions… Je ne me souviens plus quand était la dernière fois où j'ai pu me concentrer sur une tâche unique.
Il y a quelques années, j'aurais probablement pris le temps de m'attarder avec Tzadqiel pour savoir quelle idiotie mon petit a bien pu faire, mais aujourd'hui je dois être particulièrement irrité. Une fois au bureau, je salue d'un hochement de tête la Principauté avant de regarder en silence mon disciple. Il sait bien pourquoi j'ai été appelé ici alors je tourne les talons, implicitant à ce dernier de me suivre.
Nous arrivons au bord du Jardin d'Eden, je sens une certaine tension dans l'air, me faisant fermer les yeux.
"Ce n'est qu'un enfant." m'a déjà dit Cathetel.
>"Je suppose que tu sais déjà la raison pour laquelle j'ai dû venir te chercher.
>- Je n'ai rien fait de mal, pourtant.
>- Certes, mais une bêtise reste une bêtise."
Il n'a pas l'air de comprendre, et pour être honnête je commence à ne plus comprendre moi-même. Nous savons tous les deux la suite de cette discussion, mais je ne peux m'empêcher de réenchérir une dernière fois après un soupir.
>"Chassez le naturel et il revient au galop, je suppose. L'ensemble des triades célestes, en te voyant, saurait te dire que tu n'es pas comme les autres. Pourquoi ? A l'instar des natifs, tu possèdes une curiosité défiant presque la parole de Père. Et cela ne vient pas de nulle part : ce doit être les restes de ta précédente vie en tant que mortel."
Je m'attends à une énième question de sa part, mais il ne pipe aucun mot. Aurais je réussi, par hasard, à ne pas lui donner de grain à moudre ? Les secondes passent, je n'ose plus parler. Pourquoi ai-je parlé, d'ailleurs ? Dois-je m'excuser ? Au moment où ma résolution craque, c'est Ophir qui s'en va. Je reste là, penaud.
### ---1879 - Bureaux de la triade inférieure, Cité d'argent, Paradis---
Je suis exaspéré. Exaspéré ! La lumière divine me permet de ne pas ressentir le besoin de dormir, néanmoins, Ophir me fatigue. Cela ne doit être qu'un symptôme mental, puisque même si je souhaite me reposer… je ne peux pas. Physiquement mon corps n'en veut pas tant que je suis exposé à la lumière de Père.
Et qu'est-ce que mon protégé a bien pu faire pour que je sois convoqué d'urgence au bureau de Tzadqiel pour la deuxième fois en dix ans ? Ophir a fouillé dans les archives des Principautés. Pourquoi ? Je n'en sais rien !
Je m'empresse de rentrer dans le bureau de mon adelphe, la mâchoire serrée, sans toquer, pour y voir Ophir assis comme un enfant que l'on vient de gronder sur la chaise en face du bureau.
>"Al-Halaiel, te voilà enfin.
>- Tzadqiel. Ophir.
>- Ophir s'est introduit dans la salle des archives sans autorisation."
Je souffle.
>"Que cherchais-tu, Ophir ?
>- Tu réponds plus à mes questions, j'suis allé chercher mes réponses tout seul."
Comme un grand. Je souffle, une fois de plus avant de secouer délicatement la tête.
>"Très bien, je comprends. Après tout, je n'ai pas forcément les réponses adéquates. D'accord. Peux-tu bien te rendre chez Cathetel tandis que je discute avec Tzadqiel ?"
Je ne laisse pas le choix à l'angelot puisque Cathetel patiente déjà derrière la porte. Ophir se lève, connaissant déjà la musique, et quitte la pièce puis les bureaux en compagnie du jardinier céleste. Sans attendre je me retourne vers mon collègue.
>"Il ne faut pas qu'Ophir puisse tomber sur son dossier, cela pourrait être dangereux pour les plans de Père. Fais en sorte que ce dernier ne lui soit pas accessible à l'avenir."
Tzadqiel hoche simplement alors que je me perds à nouveau dans mes pensées.
### ---1882 - Quelque part au Paradis---
>"Et qui te dit que tu n’étais pas un humain, avant ?"
C’est sorti de la bouche d’un adolescent, d’un ange, plus précisément. Moi, je reste bouche bée, je ne sais pas quoi répondre alors il enchérit.
>"J’ai été humain avant et je ne m’en souvenais pas, alors qui dit que tu l’étais pas aussi ?"
Je fronce les sourcils, le regard sévère envers ce garçon qui ne sait rien de ce qu’il dit. Encore une fois, c’est sa nature humaine à tout remettre en question qui fait que nous en sommes arrivés là : à corriger ses bêtises.
>"Cesses tes idioties et rends toi utile en allant épauler Cathetel au jardin."
Avec un grognement désabusé, je pousse un Ophir têtu en direction de sa nouvelle affectation. Il est osé d’avouer que j’ai été pris de court par un ancien humain, mais je ne peux nier que cela a fait naître un doute en moi. Je pousse un râle avant de m’asseoir lourdement au sol. Ai-je été humain avant ?
Des questions comme ça, la recrue en a toujours, tout le temps et bien plus que n’importe quel autre ancien humain ayant rejoint nos rangs. Il est unique, c’est bien vrai, mais trop unique. A vouloir trop bien faire, le petit risque de se brûler les ailes et même si ce n’est pas vraiment mon problème, je risque de me faire taper sur les doigts si je ne le surveille pas d’assez près.
Pourquoi je n’ai pas le droit d’avoir autant de liberté que lui ? Est-ce parce que c’est un ange de la triade inférieure, ou parce qu’il était humain auparavant ? Est-ce que je suis privé de ce privilège car je n’ai jamais été humain ? Car si j’avais été humain, peut-être….
>"Non !"
Si Dieu m’a façonné comme cela, alors c’est que c’est là que je dois être. Je ne suis pas aussi unique qu’Ophir, ni aussi combattant qu’une Domination, mais je suis tout aussi essentiel à mon travail que les autres trônes.
Malgré tout, aujourd’hui, je me pose encore plus de questions qu’avant.
### ---1885 - Cité d'argent, Paradis---
Paix et sérénité. Le jour est enfin venu, celui où Ophir quitte le Paradis pour sa première mission en tant qu'ange à part entière. Malgré les maux de tête qu'il a pu m'infliger par le passé, je sens une chaleur douloureuse dans ma poitrine. De la fierté, de l'inquiétude… de la honte ?
Je regarde Ophir franchir sans hésitation la frontière séparant nos Cieux de la Terre, un sourire frêle se dessinant sur mes lèvres. Encore tant de questions me trottent en tête, sur la façon dont j'ai pu mentorer l'ange, s'il avait existé de meilleures façons d'agir, de nous permettre de grandir ensemble sans se prendre la tête. Néanmoins, je suis heureux d'avoir désormais du répit.
C'est aussi à partir de ce jour que je compte le décroissement des interpellations d'Ophir à mon égard. Mais rien de mauvais pourrait arriver désormais, n'est-ce pas ?
### ---1944 - Quartiers du premier choeur, Paradis---
>"Tu souhaites me parler de quelque chose en particulier, Tzadqiel ?"
Je demande à la Principauté marchant à mes côtés, le regard curieux. Cela fait un moment que je n'avais pas été demandé par Tzadqiel à propos d'Ophir, mon mentoré, mais cela ne m'avait pas forcément manqué. J'ose espérer que ce ne soit rien de grave, compte tenu que nous ne sommes pas dans son bureau.
>"L'une des protégée d'Ophir est récemment décédée.
>- Mes condoléances."
Si ce n'était que pour cela, son visage ne serait pas plus renfermé que d'habitude. Il semble hésiter, il sait qu'il ne peut pas me mentir mais j'imagine que certaines vérités peuvent être plus dures à dire qu'à éviter.
>"Assures moi tout d'abord que tu ne sera pas trop sévère avec Ophir, s'il te plaît.
>- Très bien... cela ne me rassure pas, mais je tiens parole.
>- Cette protégée que j'ai mentionné a vu Ophir. Il s'est montré à elle."
Ma mâchoire se serre et mes sourcils se pincent. Des bêtises, toujours des bêtises. Quel idiot j'ai fais de penser qu'envoyer Ophir chez les humains allait calmer son tempérament.
Se montrer à un humain n'est pas réellement interdit, disons que c'est plutôt une question de tabou. L'Archange Gabriel s'était bien montré, oui, pour annoncer une nouvelle à la Vierge Marie, mais le degré d'importance n'est pas le même. Je lâche un souffle avant de secouer la tête.
>"Je tiens parole. Sache, cependant, que je suis profondément irrité de son comportement. Comme toujours je vais devoir lui taper sur les doigts pour éviter que l'on tape sur les miens."
Tabou à la con.
### ---2023 - Bureau de Tzadqiel, Triade inférieure---
>"Comment ça, il a disparu ? Ce n'est pas possible, il doit être quelque part.
>- C'est la raison pour laquelle la tâche te reviens. Tu es son mentor, la responsabilité est tienne."
Je pourrais exprimer mon exaspération, partir sur un monologue sans fin concernant la curiosité exacerbée d'Ophir, de ses idioties à répétition, mais à la place je sens un pincement dans ma poitrine. C'est presque la même sensation que celle du premier jour d'Ophir sur Terre, la fierté en moins.
J'ai peut-être fini par le faire fuir. Ou peut-être que la faute est sur le Paradis en prime. Je vais le faire. Je vais retrouver Ophir.
J'observe Tzadqiel, assis dans son fauteuil de bureau, inquiet, avant d'opiner du chef.
>"Très bien."
Est la seule réponse donnée avant que je sorte de son office.
### ---2024 - Jardin d'Eden---
Mais où est-il ? Il ne peut pas se cacher bien loin, n'est-ce pas ?
Une année ! Cela fait près d'un an que je suis à sa recherche, jour et nuit, j'ai même quitté les Cieux plus d'une fois afin d'élargir le champ de recherche. Ma première pensée a été qu'Ophir s'est réfugié chez les humains, mais aucune trace de sa présence. J'ai tout passé au peigne fin, je n'ai trouvé que ma frustration.
Ai-je osé me rendre en Enfers pour le trouver ? ... Pas vraiment. Sur ce coup j'ai du faire confiance à Tzadqiel et ses contacts, ce qui m'a laissé plus de temps pour couvrir le reste du Paradis et de la Terre. Toujours rien. Chaque jour qui s'est levé j'ai espéré trouver un indice, un message, un petit rien m'assurant de sa vie.
Le pire me vient en tête : est-ce que Dieu, l’entité-même qui m’a assigné cet avorton, aurait décidé de se débarrasser de lui comme dans un déluge ? Il a bien sanctionné l’un des nôtres jadis, un de ses bras droit qui plus est, alors un simple petit ange comme ce héron à la tignasse dorée ne serait pas un problème pour lui.
Plus le temps passe et plus les autres ont perdu espoir. Mais pas moi. Je suis obstiné à retrouver Ophir, il s'agit de ma mission principale, de la seule raison qui me pousse encore à me rendre aux mêmes endroits pour une énième fois.
Je m'assois contre un des remparts du jardin d'Eden, un long soupir râcle son chemin depuis ma gorge jusqu'à mes yeux pour se transformer en sanglots. Je me tue nuit et jour à sa recherche et tout porte à croire que mon protégé s'est évaporé pour de bon. Je refuse d'y croire, même après un an.
Je hurle à en cracher mes poumons, j'espère que la frustration s'en aille avec mon oxygène mais c'est un espoir perdu. Mes mains empoignent mes mèches blondes, arrachant quelques cheveux par mégarde, alors que je me tord comme si le Malin me possède. Après quelques minutes, je sens mes joues humides sécher à la lumière divine et j'ouvre mes yeux rougis pour regarder devant moi. Une porte.
"Tu sais mieux que quiconque que la désobéissance peut mener à des conséquences... fâcheuses.."
"Voyons. Ce n'est qu'un enfant."
"Tu réponds plus à mes questions, j'suis allé chercher mes réponses tout seul."
...
"Assures moi tout d'abord que tu ne sera pas trop sévère avec Ophir, s'il te plaît."
### --- ??? - Zone des portails, Amaryllis---
Mes jambes ont bougées toutes seules, ma main a attrapé la poignée de cette porte étrange et je me suis retrouvé en terre inconnue il y a maintenant de cela une semaine. La lumière du Seigneur n'a pas traversé le portail avec moi et j'ai l'impression d'en subir les conséquences.
Mes pauvres ailes ressemblent à de la chair putréfiée, contrastant avec leur superbe d'autre fois, mes pieds sont douloureux même lorsque je vole. Avec ça, d'ordinaire, peut-être que j'aurai abandonné pour retourner baigner dans la chaleur de Père. Mais il est hors de question que je traverse à nouveau cette porte avant d'avoir trouvé Ophir.
>"Al-Halaiel, je te présente Ophir Zekharyah. Tu sera ses yeux, ses oreilles mais aussi celui qui lui inculquera les bonnes valeurs."
J'observe Tzadqiel de mes yeux sombres, les sourcils pincés alors que je fais tout pour ne pas reporter mon attention sur l'angelot blond qui l'accompagne. C'était donc pour cela que ma mission quotidienne a été interrompue par le Seigneur ? Mais je ne comprends pas pourquoi je suis celui à qui est confié ce bout d'enfant, il s'agit du travail des anges du premier choeur et non du miens.
> "Je comprends ta confusion, mon frère. Néanmoins cette décision n'est pas de notre ressort : Père m'a personnellement chargé de t'envoyer ce nouvel incarné afin que tu sois son mentor.
> - Excuses moi, Tzadqiel, mais je ne suis pas sûr de comprendre.
> - Pour être honnête je suis tout aussi étonné que toi. Mais tu sais mieux que quiconque que la désobéissance peut mener à des conséquences... fâcheuses."
Bien qu'il ne s'agisse pas d'une menace, ma mâchoire se serre à l'idée d'être sanctionné par le Divin pour avoir été contre sa volonté. Très bien, ainsi soit-il. Je tends ma main vers cet ange juvénile, le visage fermé.
>"Bienvenue, Ophir."
### ---février 1867 - Jardin d'Eden---
Cela ne fait que quelques mois, deux pour être exact, que je suis le mentor d'Ophir mais je sens déjà les maux de crâne persister. Par chance je connais un ange qui peut m'aider à les apaiser : Cathetel. Il prend soin du jardin d'Eden depuis sa création, faisant de lui l'un des plus vieux anges.
>"Al-Halaiel, quel plaisir de te revoir !" me dit une voix tremblante de vieillesse.
Je lève les yeux vers le séraphin devant moi, Cathetel, avant de soupir à nouveau. Sans attendre, une chaise métallique et une table sur laquelle sont disposées des tasses et une théière apparaissent. Je n'ai d'autre choix que de m'asseoir.
>"Comment se porte Ophir ? J'ose espérer qu'il ne t'a point assommé avec ses questions existentielles." je demande.
Le vieil homme devant moi se met à éclater de rire, comme si je venais de raconter une blague. Moi qui ne raconte jamais de blague, voilà que je me sens presque honteux.
>"Oh, mon frère, ton petit n'est qu'une boule d'énergie sans fond ! Et il est très curieux.
>- Là est tout le problème. Il se montre bien trop curieux, cela pourrait lui causer des problèmes plus graves à l'avenir.
>- Voyons. Ce n'est qu'un enfant."
Un enfant. Les anges ne peuvent pas être des enfants à moins d'avoir été un humain auparavant. Pourquoi assigner un enfant à un trône n'ayant jamais étudié la sociologie humaine, ni les concepts de famille ? Le premier choeur est bien plus instruit que moi là-dessus.
Un soupir m'échappe une fois de plus alors que je porte mon regard vers le ciel, en quête de réponses. Pourvu que cette phase d'enfant ne soit que temporaire.
### ---1877 - Au bord du Jardin d'Eden---
Une bêtise de plus à rajouter au palmarès du jeune Zekharyah, encore une fois, et mon emploi du temps est à ce jour très serré. Entre mentorer Ophir, faire mon travail de trône, l'emmener au jardin d'Eden, les réunions… Je ne me souviens plus quand était la dernière fois où j'ai pu me concentrer sur une tâche unique.
Il y a quelques années, j'aurais probablement pris le temps de m'attarder avec Tzadqiel pour savoir quelle idiotie mon petit a bien pu faire, mais aujourd'hui je dois être particulièrement irrité. Une fois au bureau, je salue d'un hochement de tête la Principauté avant de regarder en silence mon disciple. Il sait bien pourquoi j'ai été appelé ici alors je tourne les talons, implicitant à ce dernier de me suivre.
Nous arrivons au bord du Jardin d'Eden, je sens une certaine tension dans l'air, me faisant fermer les yeux.
"Ce n'est qu'un enfant." m'a déjà dit Cathetel.
>"Je suppose que tu sais déjà la raison pour laquelle j'ai dû venir te chercher.
>- Je n'ai rien fait de mal, pourtant.
>- Certes, mais une bêtise reste une bêtise."
Il n'a pas l'air de comprendre, et pour être honnête je commence à ne plus comprendre moi-même. Nous savons tous les deux la suite de cette discussion, mais je ne peux m'empêcher de réenchérir une dernière fois après un soupir.
>"Chassez le naturel et il revient au galop, je suppose. L'ensemble des triades célestes, en te voyant, saurait te dire que tu n'es pas comme les autres. Pourquoi ? A l'instar des natifs, tu possèdes une curiosité défiant presque la parole de Père. Et cela ne vient pas de nulle part : ce doit être les restes de ta précédente vie en tant que mortel."
Je m'attends à une énième question de sa part, mais il ne pipe aucun mot. Aurais je réussi, par hasard, à ne pas lui donner de grain à moudre ? Les secondes passent, je n'ose plus parler. Pourquoi ai-je parlé, d'ailleurs ? Dois-je m'excuser ? Au moment où ma résolution craque, c'est Ophir qui s'en va. Je reste là, penaud.
### ---1879 - Bureaux de la triade inférieure, Cité d'argent, Paradis---
Je suis exaspéré. Exaspéré ! La lumière divine me permet de ne pas ressentir le besoin de dormir, néanmoins, Ophir me fatigue. Cela ne doit être qu'un symptôme mental, puisque même si je souhaite me reposer… je ne peux pas. Physiquement mon corps n'en veut pas tant que je suis exposé à la lumière de Père.
Et qu'est-ce que mon protégé a bien pu faire pour que je sois convoqué d'urgence au bureau de Tzadqiel pour la deuxième fois en dix ans ? Ophir a fouillé dans les archives des Principautés. Pourquoi ? Je n'en sais rien !
Je m'empresse de rentrer dans le bureau de mon adelphe, la mâchoire serrée, sans toquer, pour y voir Ophir assis comme un enfant que l'on vient de gronder sur la chaise en face du bureau.
>"Al-Halaiel, te voilà enfin.
>- Tzadqiel. Ophir.
>- Ophir s'est introduit dans la salle des archives sans autorisation."
Je souffle.
>"Que cherchais-tu, Ophir ?
>- Tu réponds plus à mes questions, j'suis allé chercher mes réponses tout seul."
Comme un grand. Je souffle, une fois de plus avant de secouer délicatement la tête.
>"Très bien, je comprends. Après tout, je n'ai pas forcément les réponses adéquates. D'accord. Peux-tu bien te rendre chez Cathetel tandis que je discute avec Tzadqiel ?"
Je ne laisse pas le choix à l'angelot puisque Cathetel patiente déjà derrière la porte. Ophir se lève, connaissant déjà la musique, et quitte la pièce puis les bureaux en compagnie du jardinier céleste. Sans attendre je me retourne vers mon collègue.
>"Il ne faut pas qu'Ophir puisse tomber sur son dossier, cela pourrait être dangereux pour les plans de Père. Fais en sorte que ce dernier ne lui soit pas accessible à l'avenir."
Tzadqiel hoche simplement alors que je me perds à nouveau dans mes pensées.
### ---1882 - Quelque part au Paradis---
>"Et qui te dit que tu n’étais pas un humain, avant ?"
C’est sorti de la bouche d’un adolescent, d’un ange, plus précisément. Moi, je reste bouche bée, je ne sais pas quoi répondre alors il enchérit.
>"J’ai été humain avant et je ne m’en souvenais pas, alors qui dit que tu l’étais pas aussi ?"
Je fronce les sourcils, le regard sévère envers ce garçon qui ne sait rien de ce qu’il dit. Encore une fois, c’est sa nature humaine à tout remettre en question qui fait que nous en sommes arrivés là : à corriger ses bêtises.
>"Cesses tes idioties et rends toi utile en allant épauler Cathetel au jardin."
Avec un grognement désabusé, je pousse un Ophir têtu en direction de sa nouvelle affectation. Il est osé d’avouer que j’ai été pris de court par un ancien humain, mais je ne peux nier que cela a fait naître un doute en moi. Je pousse un râle avant de m’asseoir lourdement au sol. Ai-je été humain avant ?
Des questions comme ça, la recrue en a toujours, tout le temps et bien plus que n’importe quel autre ancien humain ayant rejoint nos rangs. Il est unique, c’est bien vrai, mais trop unique. A vouloir trop bien faire, le petit risque de se brûler les ailes et même si ce n’est pas vraiment mon problème, je risque de me faire taper sur les doigts si je ne le surveille pas d’assez près.
Pourquoi je n’ai pas le droit d’avoir autant de liberté que lui ? Est-ce parce que c’est un ange de la triade inférieure, ou parce qu’il était humain auparavant ? Est-ce que je suis privé de ce privilège car je n’ai jamais été humain ? Car si j’avais été humain, peut-être….
>"Non !"
Si Dieu m’a façonné comme cela, alors c’est que c’est là que je dois être. Je ne suis pas aussi unique qu’Ophir, ni aussi combattant qu’une Domination, mais je suis tout aussi essentiel à mon travail que les autres trônes.
Malgré tout, aujourd’hui, je me pose encore plus de questions qu’avant.
### ---1885 - Cité d'argent, Paradis---
Paix et sérénité. Le jour est enfin venu, celui où Ophir quitte le Paradis pour sa première mission en tant qu'ange à part entière. Malgré les maux de tête qu'il a pu m'infliger par le passé, je sens une chaleur douloureuse dans ma poitrine. De la fierté, de l'inquiétude… de la honte ?
Je regarde Ophir franchir sans hésitation la frontière séparant nos Cieux de la Terre, un sourire frêle se dessinant sur mes lèvres. Encore tant de questions me trottent en tête, sur la façon dont j'ai pu mentorer l'ange, s'il avait existé de meilleures façons d'agir, de nous permettre de grandir ensemble sans se prendre la tête. Néanmoins, je suis heureux d'avoir désormais du répit.
C'est aussi à partir de ce jour que je compte le décroissement des interpellations d'Ophir à mon égard. Mais rien de mauvais pourrait arriver désormais, n'est-ce pas ?
### ---1944 - Quartiers du premier choeur, Paradis---
>"Tu souhaites me parler de quelque chose en particulier, Tzadqiel ?"
Je demande à la Principauté marchant à mes côtés, le regard curieux. Cela fait un moment que je n'avais pas été demandé par Tzadqiel à propos d'Ophir, mon mentoré, mais cela ne m'avait pas forcément manqué. J'ose espérer que ce ne soit rien de grave, compte tenu que nous ne sommes pas dans son bureau.
>"L'une des protégée d'Ophir est récemment décédée.
>- Mes condoléances."
Si ce n'était que pour cela, son visage ne serait pas plus renfermé que d'habitude. Il semble hésiter, il sait qu'il ne peut pas me mentir mais j'imagine que certaines vérités peuvent être plus dures à dire qu'à éviter.
>"Assures moi tout d'abord que tu ne sera pas trop sévère avec Ophir, s'il te plaît.
>- Très bien... cela ne me rassure pas, mais je tiens parole.
>- Cette protégée que j'ai mentionné a vu Ophir. Il s'est montré à elle."
Ma mâchoire se serre et mes sourcils se pincent. Des bêtises, toujours des bêtises. Quel idiot j'ai fais de penser qu'envoyer Ophir chez les humains allait calmer son tempérament.
Se montrer à un humain n'est pas réellement interdit, disons que c'est plutôt une question de tabou. L'Archange Gabriel s'était bien montré, oui, pour annoncer une nouvelle à la Vierge Marie, mais le degré d'importance n'est pas le même. Je lâche un souffle avant de secouer la tête.
>"Je tiens parole. Sache, cependant, que je suis profondément irrité de son comportement. Comme toujours je vais devoir lui taper sur les doigts pour éviter que l'on tape sur les miens."
Tabou à la con.
### ---2023 - Bureau de Tzadqiel, Triade inférieure---
>"Comment ça, il a disparu ? Ce n'est pas possible, il doit être quelque part.
>- C'est la raison pour laquelle la tâche te reviens. Tu es son mentor, la responsabilité est tienne."
Je pourrais exprimer mon exaspération, partir sur un monologue sans fin concernant la curiosité exacerbée d'Ophir, de ses idioties à répétition, mais à la place je sens un pincement dans ma poitrine. C'est presque la même sensation que celle du premier jour d'Ophir sur Terre, la fierté en moins.
J'ai peut-être fini par le faire fuir. Ou peut-être que la faute est sur le Paradis en prime. Je vais le faire. Je vais retrouver Ophir.
J'observe Tzadqiel, assis dans son fauteuil de bureau, inquiet, avant d'opiner du chef.
>"Très bien."
Est la seule réponse donnée avant que je sorte de son office.
### ---2024 - Jardin d'Eden---
Mais où est-il ? Il ne peut pas se cacher bien loin, n'est-ce pas ?
Une année ! Cela fait près d'un an que je suis à sa recherche, jour et nuit, j'ai même quitté les Cieux plus d'une fois afin d'élargir le champ de recherche. Ma première pensée a été qu'Ophir s'est réfugié chez les humains, mais aucune trace de sa présence. J'ai tout passé au peigne fin, je n'ai trouvé que ma frustration.
Ai-je osé me rendre en Enfers pour le trouver ? ... Pas vraiment. Sur ce coup j'ai du faire confiance à Tzadqiel et ses contacts, ce qui m'a laissé plus de temps pour couvrir le reste du Paradis et de la Terre. Toujours rien. Chaque jour qui s'est levé j'ai espéré trouver un indice, un message, un petit rien m'assurant de sa vie.
Le pire me vient en tête : est-ce que Dieu, l’entité-même qui m’a assigné cet avorton, aurait décidé de se débarrasser de lui comme dans un déluge ? Il a bien sanctionné l’un des nôtres jadis, un de ses bras droit qui plus est, alors un simple petit ange comme ce héron à la tignasse dorée ne serait pas un problème pour lui.
Plus le temps passe et plus les autres ont perdu espoir. Mais pas moi. Je suis obstiné à retrouver Ophir, il s'agit de ma mission principale, de la seule raison qui me pousse encore à me rendre aux mêmes endroits pour une énième fois.
Je m'assois contre un des remparts du jardin d'Eden, un long soupir râcle son chemin depuis ma gorge jusqu'à mes yeux pour se transformer en sanglots. Je me tue nuit et jour à sa recherche et tout porte à croire que mon protégé s'est évaporé pour de bon. Je refuse d'y croire, même après un an.
Je hurle à en cracher mes poumons, j'espère que la frustration s'en aille avec mon oxygène mais c'est un espoir perdu. Mes mains empoignent mes mèches blondes, arrachant quelques cheveux par mégarde, alors que je me tord comme si le Malin me possède. Après quelques minutes, je sens mes joues humides sécher à la lumière divine et j'ouvre mes yeux rougis pour regarder devant moi. Une porte.
"Tu sais mieux que quiconque que la désobéissance peut mener à des conséquences... fâcheuses.."
"Voyons. Ce n'est qu'un enfant."
"Tu réponds plus à mes questions, j'suis allé chercher mes réponses tout seul."
...
"Assures moi tout d'abord que tu ne sera pas trop sévère avec Ophir, s'il te plaît."
### --- ??? - Zone des portails, Amaryllis---
Mes jambes ont bougées toutes seules, ma main a attrapé la poignée de cette porte étrange et je me suis retrouvé en terre inconnue il y a maintenant de cela une semaine. La lumière du Seigneur n'a pas traversé le portail avec moi et j'ai l'impression d'en subir les conséquences.
Mes pauvres ailes ressemblent à de la chair putréfiée, contrastant avec leur superbe d'autre fois, mes pieds sont douloureux même lorsque je vole. Avec ça, d'ordinaire, peut-être que j'aurai abandonné pour retourner baigner dans la chaleur de Père. Mais il est hors de question que je traverse à nouveau cette porte avant d'avoir trouvé Ophir.
HRP
Coucou moi c'est Miasma, 25 ans et pas toutes mes dents. J'adore les rats, j'adore les clowns (promis pour les coulrophobes je ne mettrai AUCUNE photo de clowns !) et j'aime dessiner. Par contre ma passion première c'est de dormir. Je suis Poissons ascendant Cancer Lune Vierge Gaucher INFP LGBTQIA totalement eurasiatique avec un soupçon de neuroatypie saupoudré de... *coupure de micro*
Comment as-tu découvert le forum ? Grâce à Ophir/Blizzy !
Double compte ? Non
Autre chose à rajouter ? J'arrive jamais à prononcer le prénom complet de Al Halaiel.
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Ameren-Kan
Fiancée de l'eau
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Pétales : 1959
Messages : 309
Source de l'avatar : Morrigan - Dragon Age
Race et origine : Sandwich thon mayo
Age et genre : C'est une fille, elle est vielle. C'est une vieille fille. CQFD
Métier : Chanteuse de Cabaret
Comptes : 2/3 - Pourquoi compter, elle est surement plus riche que toi
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Al-Halaiel Ophanim - Deux anges pour le prix d'un ?Mar 28 Mai - 21:31
Okay, j'adore, très drôle à lire, le coup du balais dans le cul m'a fait rire xD
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Tu peux désormais accéder a tout le forum (gestion du personnage, zone RP etc...) et poster ton livre de bord, faire une recherche et bien évidemment RP !
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