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'Trouve le marché !' :

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'Trouve le marché !' :

Dégage ? Ameren se détourna du mur un instant pour regarder Shaelle. Shaelle, qui venait de se faire percuter par trois jeunes. Insouciants, ils rigolèrent, gloussèrent, sans se douter qu’ils venaient de contrarier trois des prédatrices les plus sauvages d’Amaryllis. Le premier regarda Shaelle comme si elle était un morceau de viande. Oh, non. Cela n’allait pas du tout. L’équilibre du pouvoir n’était pas du tout respecté, et il fallait remettre ça d'équerre fissa. Alors qu’ils continuaient de rire, la sirène gronda :

- Silence.

Un simple mot, qui fit trembler l’air autour d’elle. Ameren avait le pouvoir d'insuffler ses émotions par les paroles. Si la plupart des sirènes y arrivaient en chantant, elle était suffisamment vieille, puissante, et hargneuse pour réussir simplement en parlant. Le problème de ce pouvoir, c’était qu’il ne faisait pas de distinction. Les trois jeunes hommes, mais aussi Shaelle, Celastya pourraient ressentir sa haine. Son envie prédatrice de les dévorer. Car la sirène, dans ce simple mot, avait insufflé une palette non négligeable d’émotions. De la colère, de la faim, et une envie certaine de les attraper par le col pour les noyer dans ses fonds marins. Pour écorcher, morceau par morceau, leurs peaux sur les coraux.

Les hommes pouvaient bouger, et c’était la toute la subtilité de son pouvoir. Ils avaient juste peur. Peur de la femme en face d’eux, et qui malgré son handicap physique, leur donnait les plus grandes sueurs froides qu’ils n’aient jamais pu ressentir. Des proies. De la viande. Ils n’étaient rien de plus que cela. L’un d’entre eux s’urina dessus, et un sourire carnassier orna le visage de la prédatrice.

- Bien, maintenant, faites vous pardonner.

Ameren ne réclamait rien de plus qu’une soumission totale. Elle écrasait le groupe par ses propos. Bien qu’ils ne ciblent pas ses amies, elles en ressentiraient peut-être le contrecoup. Mais bon, Ameren s’en fichait un peu. En ce moment, elle ne voulait qu’une chose, ridiculiser ces humains. Ils avaient tué ses enfants, ils lui avaient brisés les jambes. La prédatrice ne ferait jamais de quartier pour les épargner.

Les trois gamins, car ils semblaient bien jeunes prit dans ses feux, la regardèrent comme des biches regardent les fars d’une voiture avant de se faire percuter. Ils se regardèrent, mais ne bougèrent pas. A mi-chemin entre la paralysie et l’envie de fuir en courant.

- J’attends.

Le dernier mot fut le plus puissant, et les garçons mirent le genoux à terre devant Shaelle. En quelques secondes, ils étaient prosternés. Les hommes coulèrent un regard vers leur tortionnaire, mais Ameren n’était pas vraiment convaincue par la prestation. Ils durent le voir, car l’un d’entre eux embrassa la chaussure de son amie. Ameren leur adressa un sourire sadique, et ce fut le signal de départ. Ils détalèrent comme des lapins. Voilà, c’était comme ça qu’il fallait traiter la nourriture.

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'Fais tes courses' :

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